Le brut en baisse à New York, avant la Fed et les stocks américains
Vers 13H20 GMT/14h20 HEC à New York, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre abandonnait 52 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 98,16 dollars.
"Une partie de la production libyenne semble se rétablir, ce qui met de la pression sur les prix du brut", analyse Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
La veille, le retour de perturbations sociales en Libye avait provoqué un rebond des prix du pétrole. La production de brut dans ce pays avait été affectée cet été par des grèves sur les installations pétrolières, tombant jusqu'à 150'000 barils par jour (contre 1,5 mbj en temps normal).
"Même si des pertes subsistent sur l'offre libyenne, un retour complet aux opérations sur un champ interrompues jusque là est attendu dans les prochaines 24 heures", remarque aussi Matt Smith, de Schneider Electric.
Sur un autre front, le marché attendait la décision du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui se réunit mardi et mercredi.
"On verra si la Fed maintient sa politique accommodante, ce à quoi les investisseurs s'attendent étant donné l'impact de la fermeture des services publics américains (les deux premières semaines d'octobre, ndlr) sur la croissance", estime Andy Lipow.
Les injections de liquidités de la banque centrale à hauteur de 85 milliards de dollars par mois, destinées à soutenir la reprise économique, ont tendance à encourager les achats d'actifs risqués, comme les matières premières.
Par ailleurs, note Matt Smith, "l'attention se tourne vers le rapport hebdomadaire sur les stocks, et la probabilité d'une nouvelle hausse conséquente demain". Le département américain de l'Energie publie le mercredi le niveau des stocks de brut aux Etats-Unis, et le chiffre attendu cette semaine "devrait se hisser encore un peu plus près des niveaux records", estime l'expert.
A cet égard, un indicateur publié mardi sur les ventes au détail aux Etats-Unis n'était pas de bon augure pour la consommation de produits pétroliers: elles ont reculé en septembre, et ce notamment en raison d'une baisse des ventes de voitures et de pièces détachées, qui n'avaient pas reculé autant depuis octobre 2012.
afp/rp
(AWP / 29.10.2013 14h50)