Le brut progresse après la baisse des exportations libyennes
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 108,70 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,77 USD par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 41 cents, à 98,26 USD.
"Le Brent a fortement rebondi (lundi) et reste bien aussi dessus du brut américain en raison des inquiétudes sur la production en Libye", expliquait Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
Ces derniers mois, la production pétrolière de la Libye a été très affectée par des grèves et diverses protestations sur les lieux de production et d'exportation d'or noir.
Selon le courtier PMV, les exportations de brut libyen sont tombées à 250'000 barils par jour.
De son côté, le WTI a également rebondi "après avoir atteint un plus bas en trois mois la semaine dernière, soutenu par la perspective d'une absence de changement de la politique monétaire de la Fed (Réserve fédérale américaine)", poursuivait Michael Hewson.
Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), qui se tient mardi et mercredi, devrait en effet déboucher sur le statu quo, de l'avis de la majorité des analystes.
La Fed injecte chaque mois 85 mrd USD par mois de liquidités dans le but de soutenir la reprise économique américaine.
Ces injections ont tendance à affaiblir le dollar et à alimenter l'appétit pour les actifs à risque, deux éléments qui jouent en faveur du pétrole.
La hausse du WTI restait toutefois limitée par l'abondance de l'offre de pétrole aux États-Unis, après la forte augmentation des stocks de brut (+24 millions de barils en cinq semaines).
"Toute nouvelle hausse des stocks pétroliers américains devrait renouveler la pression sur les cours du pétrole au fil de la semaine, d'autant plus que les risques géopolitiques sont maintenant à l'arrière-plan", estimaient les experts de Commerzbank.
Le DoE donnera mercredi le niveau officiel des stocks pétroliers américains pour la semaine terminée le 25 octobre.
Une hausse des stocks américains est généralement interprété par les investisseurs comme une mauvaise nouvelle pour l'évolution de la demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole.
afp/jh
(AWP / 28.10.2013 18h29)