Le brut part à la hausse à New York après un bon chiffre américain
Vers 13H20 GMT/14h20 HEC à New York, qui n'est pas encore passé à l'heure d'hiver, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre grappillait 12 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 97,97 dollars.
Les cours, qui avaient débuté la séance sur une note négative, ont inversé la tendance après la publication d'une progression de 0,6% de la production industrielle aux Etats-Unis, là où les analystes anticipaient une hausse de 0,3%. Ce chiffre est de bon augure pour la consommation énergétique dans le pays, premier pays consommateur mondial d'or noir.
L'évolution des prix du baril restait toutefois limitée.
"On attend encore de nombreuses données sur l'économie des Etats-Unis en ce début de semaine", sur les promesses de ventes de logements plus tard dans la séance ou sur les ventes au détail et la confiance des consommateurs mardi, ainsi que la réunion du FOMC (le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale mardi et mercredi, "et cela incite les courtiers à rester prudents", souligne Bill Baruch de iiTrader.com.
Le FOMC devrait, de l'avis de la majorité des analystes, pencher pour le statu quo en matière de politique monétaire, notamment pour le programme de rachats massif d'actifs de la Fed destinés à soutenir la reprise. Mais les acteurs du marché sont à l'affût de tout indice sur les intentions exactes des responsables de l'institution.
Le marché est aussi mis légèrement sous pression par un léger regain de vigueur du dollar, selon Bill Baruch. Un renchérissement du billet vert a en effet tendance à freiner les achats de brut libellés en dollar par les investisseurs munis d'autres devises.
Les acteurs du marché gardent par ailleurs un oeil attentif sur les discussions entre l'Iran et les puissances occidentales alors que les négociateurs iraniens tiennent à partir de lundi et pendant toute la semaine une série de rencontres à Vienne, pour préparer la réunion entre les puissances du groupe "5+1" et l'Iran à Genève (Suisse) les 7 et 8 novembre.
"Personne ne sait quel effet négatif sur les cours pourrait avoir l'arrivée du pétrole iranien sur le marché mondial", remarque Phil Flynn de Price Futures Group.
"L'offensive de charme du nouveau président iranien Hassan Rohani au Nations unies le mois dernier et son échange téléphonique historique avec le président américain Barack Obama ont ravivé les espoirs (...) d'une avancée des les négociations actuellement bloquées sur le programme nucléaire de Téhéran", relève-t-il.
Cela pourrait se traduire par une levée des sanctions des pays occidentaux, dont un embargo sur les exportations pétrolières "qui ont plus que diminué de moitié depuis que l'Union européenne et les Etats-Unis ont renforcé les mesures mi-2012", ajoute le spécialiste.
afp/rp
(AWP / 28.10.2013 14h34)