Le brut poursuit son rebond à New York, aidé par un indicateur américain
(reprise de vendredi soir)
New York - Le cours du baril de pétrole coté à New York a progressé vendredi, aidé par un mouvement technique de rebond après une nette chute des prix en début de semaine et un indicateur américain de bonne tenue.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre a gagné 74 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour clôturer à 97,85 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a terminé à 106,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 6 cents par rapport à la clôture de jeudi - après être tombé à 106,27 dollars, son plus bas niveau en cours de séance depuis début août.
"Le WTI s'est replié assez brusquement ces derniers temps", perdant près de 4 dollars rien que les trois premiers jours de la semaine, remarque David Bouckhout, de TD Securities.
Aussi le prix du baril de brut "a commencé à rebondir jeudi après être repassé sous la barre des 97 dollars et il a poursuivi sa consolidation ce vendredi", estime-t-il.
De plus, "l'écart entre le Brent et le WTI s'est creusé en début de semaine, atteignant son plus fort niveau depuis avril, et le marché cherche à corriger un peu ce mouvement", ajoute-t-il.
La bonne tenue des indices boursiers de Wall Street a aussi participé à l'appétit des investisseurs pour les actifs jugés plus risqués, dont fait partie le pétrole.
Le cours du brut a également été soutenu par l'annonce d'une progression plus forte que prévu des commandes de biens durables en septembre aux Etats-Unis (+3,7%), selon John Kilduff, spécialiste du marché de l'énergie à Again Capital.
Toutefois, remarque-t-il, certains aspects du rapport reflètent une économie encore "fragile": sans le secteur des transports, les commandes reculent de 0,1%.
Autre signal mitigé sur l'économie américaine: le moral des ménages américains a reculé en octobre pour le troisième mois consécutif, et de façon plus marquée qu'annoncé initialement.
Mais les acteurs du marché ont aussi été encouragés par les bons chiffres sur l'économie britannique, relève Matt Smith de Schneider Electric: la croissance a encore accéléré au troisième trimestre en Grande-Bretagne, le produit intérieur brut (PIB) ayant progressé de 0,8% sur la période par rapport au trimestre précédent, selon une première estimation publiée vendredi par l'Office des statistiques nationales (ONS). En glissement annuel, l'économie britannique a crû de 1,5% au troisième trimestre.
Toutefois, la progression du prix du baril reste limitée car l'offre reste abondante aux Etats-Unis, avec une production à un niveau record depuis 1989, au moment même où les perspectives de demande apparaissent plutôt en berne. Les réserves de brut ont ainsi augmenté la semaine dernière pour la cinquième semaine consécutive.
afp/rp
(AWP / 28.10.2013 06h21)