Le brut hésite dans un contexte d'offre abondante
Vers 15H45 GMT (17H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 106,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 37 cents par rapport à la clôture de jeudi - après être tombé vers 08H30 GMT, à 106,52 dollars, son plus bas depuis le 9 août.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 43 cents, à 97,54 dollars.
Le Brent "rattrape enfin le WTI, à cause d'une offre plutôt confortable de ce côté de l'Atlantique", expliquait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
Le brut londonien avait bien résisté en début de semaine, alors que le WTI plongeait à des plus bas en quatre mois en raison d'une offre abondante et de la demande en berne aux États-Unis.
Mais le WTI a finalement terminé en petite hausse de 25 cents jeudi (à 97,11 dollars), aidé par un regain d'appétit pour le risque et des achats à bon compte, tandis que le Brent cédait 81 cents (à 106,99 dollars).
"Les fondamentaux soutiennent peu (le Brent), étant donné un réduction de la demande des raffineries et d'amples approvisionnements", ajoutait M. Kryuchenkov.
"Le Brent est maintenu au dessus des 100 dollars en raison de perturbations d'approvisionnement mais l'Irak et le Soudan vont bientôt produire bien plus et l'Iran pourrait rentrer dans le rang d'ici à la fin de l'année 2014", détaillait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Market, qui pointe également la hausse de la production en mer du Nord.
Les Occidentaux, qui soupçonnent le programme nucléaire de l'Iran d'avoir un volet militaire, ont récemment repris les négociations avec Téhéran. Si elles étaient couronnées de succès, les sanctions contre l'Iran, dont un embargo sur les exportations pétrolières, pourraient être levées.
De son côté, le WTI était soutenu par l'augmentation des commandes de biens durables aux États-Unis.
Le département du Commerce a en effet annoncé vendredi que les commandes de biens durables avaient progressé plus fortement que prévu en septembre aux Etats-Unis, grimpant de 3,7% par rapport à août, ce qui soutient le prix du brut selon John Kilduff, spécialiste du marché de l'énergie à Again Capital.
Par contre, le moral des ménages américains a reculé en octobre pour le troisième mois consécutif, et de façon plus marquée qu'annoncé initialement, selon l'estimation finale publiée vendredi par l'Université du Michigan.
afp/cha
(AWP / 25.10.2013 18h15)