Le brut ouvre en baisse à New York, miné par des craintes sur la demande
Vers 13H20 GMT (15h20 HEC), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre lâchait 77 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 96,09 dollars.
"Les acteurs du marché continuent à observer l'économie américaine et à se demander d'où va venir la demande en énergie", remarque Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
"Les créations d'emplois notamment semblent stagner, ce qui va se traduire par une moindre demande pour l'essence et les produits pétroliers car les gens se déplacent moins", relève-t-il.
Le département du Travail a de fait indiqué avant l'ouverture du marché que les inscriptions hebdomadaires au chômage avaient reculé aux Etats-Unis pour la deuxième semaine consécutive, mais moins qu'attendu par les analystes.
Autre signal négatif pour la première puissance économique mondiale: le déficit commercial du pays s'est légèrement aggravé en août sous l'effet d'un repli des exportations.
Dans ce contexte, après avoir pourtant perdu près de quatre dollars en trois jours, "le cours du brut ne parvient pas à se reprendre même avec des chiffres encourageants sur l'activité manufacturière chinoise", souligne Matt Smith de Schneider Electric.
Témoignant d'une poursuite du regain d'activité enregistré au troisième trimestre, la production manufacturière a en effet nettement accéléré en octobre en Chine, à son plus fort rythme depuis sept mois. Un signe de bon augure pour la consommation énergétique chez le géant asiatique.
Mais outre les craintes sur la faiblesse de la demande aux Etats-Unis, les cours du WTI sont minés par l'abondance de l'offre dans le pays, alors que "les réserves de brut à Cushing (en Oklahoma où est stocké le pétrole servant de référence au WTI, ndlr) sont reparties à la hausse" et que "la production est à son plus haut niveau depuis plusieurs décennies", remarque Matt Smith.
Dans son rapport hebdomadaire sur les produits pétroliers, le département américain de l'Energie a en effet indiqué mercredi que les Etats-Unis avaient extrait la semaine dernière quelque 7,896 millions de barils par jour la semaine dernière, un niveau record depuis mars 1989.
afp/fah
(AWP / 24.10.2013 15h51)