Le brut recule, le marché digère la hausse des stocks US
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 109,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 29 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre perdait 1,08 dollar, à 99,73 dollars - après être tombé vers 14H00 GMT à 99,45 dollars, son plus bas depuis le 2 juillet dernier.
Le WTI "a poursuivi sa tendance baissière pour tomber sous les 100 dollars le baril" à cause de la forte hausse des réserves pétrolières américaines, indiquait Michael Hewson, chez CMC Markets.
Les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont en effet augmenté de 4 millions de baril lors de la semaine achevée le 11 octobre, selon les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE) publiés lundi.
Le DoE aurait dû faire cette annonce mercredi dernier mais en a été empêché par la paralysie de l'État fédéral américain.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) et celles d'essence ont quant à elles enregistré une baisse de respectivement 1,8 million de barils et 2,6 millions de barils.
Surveillées de près par les courtiers, les réserves de brut à Cushing (Oklahoma), où le pétrole qui sert de référence au WTI s'était accumulé en 2012 et en début d'année 2013, se sont accrues de 400'000 barils à 33,0 millions de barils. C'est leur première augmentation depuis quinze semaines, notaient les analystes de Commerzbank.
Une hausse des stocks pétroliers américains est généralement mal reçue par le marché, les investisseurs y voyant un mauvais indicateur pour la demande énergétique aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
Les investisseurs restaient par ailleurs sur leurs gardes avant la publication mardi du très attendu rapport sur l'emploi et le chômage aux États-Unis en septembre.
Pour David Jones, analyste chez IG, c'est ce rapport, dont la publication a été retardée à cause de la paralysie gouvernementale aux États-Unis, qui aura le plus grand impact sur les prix du pétrole à court terme.
Ce rapport est fondamental pour jauger de la reprise de l'économie américaine et de la durée du programme d'aides monétaires de la Réserve fédérale américaine (Fed).
La Fed injecte actuellement 85 milliards de dollars par mois dans le système financier américain, via des rachats d'actifs, et conditionne la poursuite de ce programme à l'état de l'économie américaine et notamment du marché du travail.
Ces mesures d'aide ont tendance à affaiblir le dollar et à alimenter l'appétit pour les actifs à risque, deux éléments qui jouent en faveur du pétrole.
afp/rp
(AWP / 21.10.2013 18h31)