Le prix du pétrole monte grâce à la croissance chinoise
Londres : Les cours du pétrole progressaient vendredi en fin d'échanges européens, portés par l'accélération de la croissance chinoise au troisième trimestre et la faiblesse d'un dollar pénalisé par les conséquences de la crise budgétaire américaine.
Vers 18H00 à Paris, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 109,65 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 54 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre gagnait 37 cents, à 101,04 USD.
L'accélération de la croissance chinoise au troisième trimestre a soutenu les cours du brut vendredi en l'absence de nouvelles informations sur l'offre, indiquait Fawad Razaqzada, analyste chez GFT Markets.
La croissance de l'économie chinoise s'est établie à 7,8% au troisième trimestre 2013, marquant sa première accélération après deux trimestres de ralentissement, a annoncé vendredi le gouvernement chinois.
Or la Chine est le deuxième consommateur d'or noir derrière les États-Unis et le premier importateur au monde.
Les prix du pétrole étaient également portés par "l'idée que la Fed (Réserve fédérale américaine) repoussera la diminution de son programme de rachat d'actifs à cause de l'incertitude entourant l'économie américaine après la dispute budgétaire", indiquait Addison Armstrong, chez Tradition Energy.
La Réserve fédérale américaine injecte chaque mois 85 mrd USD dans le système financier via des rachats d'actifs, afin de soutenir la reprise de la première économie mondiale.
Ces mesures d'aide ont tendance à affaiblir le dollar et à alimenter l'appétit pour les actifs à risque, deux éléments qui jouent en faveur du pétrole.
La monnaie américaine est d'ailleurs tombée vendredi à son plus bas niveau depuis huit mois et demi face à l'euro, ce qui rend les actifs libellés en USD, tel que le pétrole, plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.
La hausse des prix du pétrole était toutefois contenue par l'impact des turbulences budgétaires aux États-Unis, malgré l'accord temporaire conclu mercredi.
D'une part, les investisseurs craignent l'impact de près de trois semaines de paralysie d'une partie de l'État fédéral sur la croissance des États-Unis, premier consommateur mondial de brut.
D'autre part, la paralysie a empêché le département américain à l'Énergie (DoE) de publier ses statistiques officielles sur le niveau des stocks pétroliers aux États-Unis.
En l'absence de ces données, les investisseurs se sont tournés vers celles de la fédération professionnelle API, qui ont montré une forte hausse des stocks de brut (+5,9 mio de barils) lors de la semaine terminée le 11 octobre.
Le DoE, qui a repris ses activités, a annoncé qu'il communiquera le niveau des stocks pour la semaine dernière lundi à 16H30 HEC.
afp/dg
(AWP / 18.10.2013 19h01)