Le brut en hausse à New York, porté par la croissance chinoise
Vers 13H00 GMT (15h00 HEC), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre prenait 91 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), et s'échangeait à 101,58 dollars.
"Le prix réagit entièrement aux données de la Chine aujourd'hui", résume Matt Smith, de Schneider Electric.
La croissance de l'économie chinoise s'est établie à 7,8% au troisième trimestre 2013, marquant sa première accélération après deux trimestres de ralentissement. Or la Chine est le deuxième consommateur d'or noir derrière les Etats-Unis et le premier importateur au monde.
La production industrielle en Chine a enregistré une hausse de 10,2% sur un an, a indiqué vendredi le Bureau national des Statistiques -- inférieure néanmoins à celle du mois précédent.
Les ventes de détail ont de leur côté légèrement ralenti en septembre, mais sont tout de même en progression de 13,3% sur un an.
"Le goût du risque est de retour", note Phil Flynn, de Price Futures Group. Le pétrole, ainsi que les matières premières en général, est considéré comme un actif risqué.
La sortie de crise aux Etats-Unis jeudi matin, à la faveur d'un accord provisoire sur le budget et la dette américaine, s'est traduite par une nouvelle vague d'achats sur les marchés. Le pétrole n'avait cependant pas "participé de la fête", frôlant le seuil des 100 dollars le baril avant de se reprendre vendredi, selon Phil Flynn.
Mais selon les observateurs, la hausse du prix du pétrole est contenue par plusieurs facteurs.
D'abord, la demande est menacée par l'impact économique potentiel de la paralysie de l'Etat pendant plus de deux semaines aux Etats-Unis, survenue en pleine période creuse pour la consommation de pétrole (avant l'hiver, quand se présentent les besoins en chauffage).
Ensuite, les discussions avec l'Iran sur son programme nucléaire ont réduit la prime de risque géopolitique à son plus "bas niveau depuis des décennies", observe Phil Flynn. "Qui se souvient d'un temps où une potentielle attaque sur l'Iran ne figurait pas dans l'équation du prix du pétrole?", remarque-t-il.
afp/fah
(AWP / 18.10.2013 15h50)