Le brut recule, digère les stocks et deux semaines de paralysie aux USA
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 109,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,24 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre plongeait de 1,85 dollar, à 100,44 dollars.
Les cours du pétrole reculaient "dans un marché avec moins de volume que d'habitude, plombés par une forte augmentation des stocks pétroliers américains selon l'API et le fait que l'accord conclu (mercredi) pour mettre fin à la paralysie de l'État fédéral américain et éviter un défaut sur la dette ne fait que repousser le problème à plus tard", expliquait Addison Armstrong, analyste chez Tradition Energy.
L'accord n'est en effet que temporaire puisqu'il permet au Trésor américain de continuer à emprunter jusqu'au 7 février, et inclut une loi de finances pour rouvrir jusqu'au 15 janvier les agences fédérales paralysées depuis le 1er octobre.
Mais ce qui est "plus important pour les marchés pétroliers" reste l'impact de la paralysie sur la croissance - et donc sur la demande de pétrole - aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, soulignait Addison Armstrong.
Selon l'agence Standard & Poor's, le blocage budgétaire à Washington, qui aura forcé des centaines de milliers de fonctionnaires américains à rester chez eux pendant plus de deux semaines, va ainsi coûter 24 milliards de dollars à l'économie américaine.
Enfin, les marchés pétroliers digéraient toujours les statistiques de l'API sur les stocks pétroliers américains, vers lesquelles les investisseurs se sont tournés en l'absence des statistiques officielles du département américain à l'Énergie (DoE) affecté par la paralysie.
Publiées mercredi soir, les données de l'API ont montré une forte hausse de 5,9 millions de barils des stocks de brut lors de la semaine terminée le 11 octobre.
La semaine précédente, le DoE avait fait part d'une très forte hausse des stocks de brut américains (+6,8 millions de barils), portant leur augmentation à près de 15 millions de barils en trois semaines consécutives.
En revanche, les réserves de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole) et celles d'essence ont respectivement reculé de 1,3 et 2,2 millions de barils la semaine dernière, selon l'API.
afp/rp
(AWP / 17.10.2013 18h31)