Le brut progresse, porté par un accord sur la dette au Sénat américain
Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 110,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 96 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,36 dollar, à 102,57 dollars.
Les sénateurs américains sont parvenus à un accord de sortie de crise, à quelques heures de l'échéance du relèvement du plafond de la dette, ont annoncé mercredi des élus républicains.
Les sénateurs du parti conservateur se réunissaient en fin de matinée pour entériner les termes de cet accord, négocié par leur chef de file Mitch McConnell et le dirigeant de la majorité démocrate, Harry Reid, ont précisé ces élus.
Mais l'incertitude régnait encore en fin de matinée sur le cheminement d'un projet de loi au Congrès. Ses deux chambres doivent adopter un tel texte dans les mêmes termes avant qu'il parvienne pour promulgation au président Barack Obama.
"Aucune décision n'a été prise sur quand ou comment un possible accord au Sénat pourrait être soumis à un vote à la Chambre", a expliqué Michael Steel, un porte-parole du président républicain de cette assemblée, John Boehner.
Sans cet accord in extremis, la première économie mondiale va entrer dans une zone aussi inédite que dangereuse à minuit mercredi soir, heure locale (04H00 GMT jeudi): le Trésor américain ne sera plus autorisé à emprunter et ne pourra plus compter que sur des réserves déclinantes.
Par ailleurs, les investisseurs surveillaient de près l'avancée des négociations sur le programme nucléaire iranien, qui pourraient, si elles étaient couronnées de succès, mener à la levée des sanctions occidentales contre Téhéran (dont un embargo sur les exportations pétrolières).
L'Iran et le groupe des 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) achevaient mercredi deux jours de discussions sur le programme nucléaire iranien, que les Occidentaux soupçonnent d'avoir un volet militaire.
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton a estimé que les discussions de Genève avaient été "substantielles et tournées vers l'avenir". "Ce fut une réunion très intense et importante", a-t-elle dit.
Une prochaine réunion sur le programme nucléaire iranien se tiendra à Genève les 7 et 8 novembre, selon la déclaration finale rendue publique mercredi.
"Si l'Iran fait un retour complet sur le marché pétrolier, certains membres de l'OPEC (Organisation des pays exportateurs de pétrole) vont devoir réduire leur production pour éviter une chute significative du prix du pétrole", prévenait Fawad Razaqzada, chez GFT Markets.
Plusieurs analystes estiment en effet que la levée des sanctions contre l'Iran permettrait le retour rapide d'un million de barils de pétrole sur le marché mondial.
Enfin, en l'absence des statistiques hebdomadaires du département américain à l'Energie (DoE) sur les stocks pétroliers du pays, les investisseurs se tourneront vers les données de la fédération professionnelle API, attendues mercredi à 20H30 GMT.
afp/rp
(AWP / 16.10.2013 18h46)