Le cours du brut recule à New York, le marché se focalise sur les Etats-Unis et l'Iran
New York : Le cours du pétrole reculait mardi en fin d'échanges européens, les investisseurs étant focalisés sur la reprise des négociations avec l'Iran et la crise budgétaire aux États-Unis.
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 110,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 88 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 51 cents, à 101,90 dollars.
Les cours du brut étaient affectés "par la poussée du dollar et la reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien", indiquait Nicholas Dale-Lace, chez CMC Markets.
Le dollar s'est renforcé mardi face aux autres grandes devises, dans l'espoir d'une sortie de crise sur le budget et la dette aux États-Unis.
Le renforcement du billet vert rend plus coûteux l'achat d'actifs libellés en dollars, tel que le pétrole, pour les investisseurs munis d'autres devises.
En fin d'échanges européens, la sortie de crise aux États-Unis paraissait pourtant plus incertaine, la Maison Blanche ayant rejeté le nouveau plan des républicains de la Chambre des représentants sur un relèvement du plafond de la dette du pays.
Par ailleurs, la reprise des négociations entre l'Iran et les pays du groupe des 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Allemagne) sur le programme nucléaire iranien mardi et mercredi à Genève pesait sur les cours du brut.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de cacher un volet militaire sous son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.
En cas de succès des négociations, les sanctions contre l'Iran, dont un embargo sur les exportations pétrolières, pourraient être levées. Cela pourrait se traduire par le retour rapide d'un million de barils par jour sur le marché pétrolier mondial, selon plusieurs analystes.
Affecté par la paralysie de l'État fédéral américain, le département américain à l'Energie (DoE) ne sera pas en mesure de publier mercredi ses statistiques hebdomadaires sur l'état des stocks de brut dans le pays.
En l'absence de cet indicateur très suivi, les investisseurs scruteront donc les statistiques publiées mardi par la fédération professionnelle API.
La semaine dernière, le DoE avait fait part d'une très forte hausse des stocks de brut américains (+6,8 millions de barils), portant leur augmentation à près de 15 millions de barils en trois semaines consécutives.
afp/rp