Le cours du baril recule à New York, marché focalisé sur les Etats-Unis et l'Iran
New York : Les cours du pétrole coté à New York ont ouvert en baisse mardi, le marché scrutant les discussions sur le programme nucléaire iranien à Genève et l'évolution de la situation sur la dette et le budget des Etats-Unis.
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre lâchait 1,05 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), et s'échangeait à 101,36 dollars.
Les analystes divergeaient sur l'importance à accorder aux négociations avec l'Iran, qui reprennent mardi et mercredi à Genève après six mois d'impasse. Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de cacher un volet militaire sous son programme nucléaire civil, ce que Téhéran a toujours démenti. Mais la nouvelle atmosphère apportée par le président Hassan Rohani suscite un peu d'espoir dans la communauté internationale.
Selon Matt Smith, de Schneider Electric, la reprise des discussions avec le régime iranien sur son programme nucléaire met le baril sous pression pour deux raisons: "cela peut apaiser les tensions dans une région productrice de pétrole et pourrait faire concrètement augmenter le nombre de barils exportés par l'Iran".
En cas de succès des négociations, les sanctions contre l'Iran, dont un embargo sur les exportations pétrolières, pourraient être levées, ce qui pourrait se traduire par le retour rapide d'un million de barils par jour sur le marché pétrolier mondial, selon des observateurs.
Pour d'autres analystes, comme Phil Flynn, de Price Futures Group, "la seule chose qui compte reste Washington et le bras de fer budgétaire qui fait bouger les marchés".
"Les discussions avec l'Iran ne provoquent aucun enthousiasme, peut-être parce que tout le monde est sceptique quant aux véritables intentions du pays", note l'expert.
A Washington, certains élus font planer l'espoir d'une résolution imminente de la crise des finances publiques, après plus de deux semaines de blocage.
Selon Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion, "il n'est pas surprenant que de nombreux analystes minimisent l'impact d'une levée des sanctions en Iran". "La raison derrière cela est que la production iranienne mettrait du temps à revenir à un niveau normal", souligne-t-il.
afp/rp
(AWP / 15.10.2013 15h45)