Le cours du brent recule, reprise des négociations sur le nucléaire iranien
Londres : Les prix du pétrole reculaient mardi en cours d'échanges européens, affectés par la reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien, dans un marché scrutant par ailleurs la possible sortie de crise aux États-Unis.
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 110,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 48 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 53 cents, à 101,88 dollars.
Les cours du brut étaient touchés par "la reprise des discussions sur le programme nucléaire iranien tandis que la perspective d'un accord qui mettrait fin à la paralysie (de l'État fédéral) aux Etats-Unis soutenait un peu les prix", indiquaient les analystes du courtier Marex Spectron.
Après six mois d'impasse, les négociations sur le programme nucléaire iranien reprennent mardi et mercredi à Genève, avec l'espoir de profiter de la nouvelle atmosphère apportée par le président Hassan Rohani.
Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de cacher un volet militaire sous son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.
En cas de succès des négociations, les sanctions contre l'Iran, dont un embargo sur les exportations pétrolières, pourraient être levées. Cela pourrait se traduire par le retour rapide d'un million de barils par jour sur le marché pétrolier mondial, selon plusieurs analystes.
Un groupe d'influents sénateurs américains ont d'ailleurs annoncé lundi qu'ils étaient prêts à suspendre l'examen d'une nouvelle série de sanctions des États-Unis contre l'Iran, si Téhéran acceptait un arrêt immédiat de tout enrichissement d'uranium.
Le recul des cours du pétrole était toutefois limité par l'espoir d'une sortie de crise aux États-Unis, où un compromis sur les questions du budget et du plafond de dette pourrait être dévoilé mardi.
Ce compromis inclurait, selon plusieurs médias américains, une mesure permettant au Trésor de continuer à emprunter jusqu'au 7 février, et à l'État fédéral -- paralysé depuis le 1er octobre en raison du conflit budgétaire -- de rouvrir entièrement jusqu'au 15 janvier.
Affecté par cette paralysie, le Département américain à l'Energie (DoE) ne sera pas en mesure de publier mercredi ses statistiques hebdomadaires sur l'état des stocks de brut dans le pays.
En l'absence de cet indicateur très suivi, les investisseurs scruteront donc les statistiques publiées mardi par la fédération professionnelle API.
La semaine dernière, le DoE avait fait part d'une très forte hausse des stocks de brut américains (+6,8 millions de barils), portant leur augmentation à près de 15 millions de barils en trois semaines consécutives.
afp/cha
(AWP / 15.10.2013 12h30)