Le prix du pétrole en hausse à New York, espoir d'une sortie de crise aux USA
New York: Le prix du pétrole coté à New York a fini en hausse lundi après avoir baissé une bonne partie de la journée, les investisseurs ayant retrouvé l'optimisme sur une sortie de crise aux Etats-Unis en milieu de séance.
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a clôturé en hausse de 39 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 102,41 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a clôturé à 111,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 24 cents par rapport à la clôture de vendredi.
"Alors qu'on avance laborieusement" sur le dossier des finances publiques américaines, le marché du pétrole reste globalement "nerveux", a observé Matt Smith, de Schneider Electric.
Les investisseurs se montrent ultra-sensibles à la moindre percée qui pourrait d'une part mettre fin à deux semaines de fermeture partielle des services publics américains et d'autre part éloigner la menace d'un défaut de paiement sans précédent.
"L'humeur a changé quand on a appris que Barack Obama allait recevoir les élus cet après-midi", a expliqué Andy Lipow, consultant à Lipow Oil Associates.
M. Obama devait retrouver à la Maison Blanche le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, ainsi que les dirigeants des minorités dans les deux assemblées, la démocrate Nancy Pelosi et le républicain Mitch McConnell.
Mais cette rencontre a été annulée au dernier moment, la Maison Blanche laissant entendre que ce report ne constituait pas un mauvais signe car il était destiné à "permettre aux chefs de file du Sénat de continuer à effectuer des progrès importants vers une solution pour relever le plafond de la dette et rouvrir les administrations".
"Je suis très optimiste sur le fait que nous parviendrons à un accord raisonnable cette semaine pour mettre fin à la paralysie de l'Etat, payer les factures du pays et entamer des négociations à long terme pour placer notre pays sur un socle budgétaire solide", a assuré M. Reid au début de la séance du Sénat.
Le Congrès et l'exécutif doivent parvenir à un accord pour relever le plafond de la dette d'ici jeudi, date à laquelle le Trésor américain a prévenu qu'il ne pourrait plus emprunter et risquait de ne plus pouvoir assurer tous ses paiements.
"Les marchés ont été déçus que les négociations échouent ce week-end, et redeviennent désormais optimistes", a poursuivi M. Lipow.
En effet, en plus de la question d'un risque de défaut de paiement, les investisseurs espèrent voir rouvrir les services publics, fermés partiellement depuis deux semaines faute d'accord sur un budget pour le nouvel exercice entamé le 1er octobre.
"Les parcs nationaux qui ferment, des centaines de milliers de personnes en congés sans solde... Tout cela affecte la demande (en essence), car les gens ne conduisent plus autant", a souligné M. Lipow.
L'espoir d'une sortie de crise relance par conséquent les attentes d'une consommation de produits pétroliers plus vigoureuse.
afp/rp