Le brut en baisse à New York, dans un marché attentiste
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre lâchait 66 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), et s'échangeait à 101,36 dollars.
"Le marché du pétrole continue d'être influencé par l'impasse à Washington alors que la date limite pour un relèvement du plafond de la dette approche", notait Phil Flynn, de Price Futures Group. L'expert estimait que les investisseurs n'avaient "pas beaucoup de raisons d'être optimistes" tant que les négociations semblaient au point mort, et devaient s'attendre "à un relèvement de dernière minute".
Au-delà de jeudi, le Trésor américain a prévenu qu'il ne pourrait plus emprunter et risquait de ne plus pouvoir assurer tous ses paiements. Pour résoudre l'équation, les élus doivent s'accorder à relever le niveau maximum de la dette publique américaine. Mais les négociations se sont avérées infructueuses ce week-end.
Le pays est par ailleurs paralysé depuis deux semaines par l'absence d'accord sur un budget pour le nouvel exercice entamé le 1er octobre.
"Plus le problème dure, plus grand devient le risque pour la demande" d'or noir, soulignait Bart Melek, de TD Securities. Or, "les marchés de l'énergie sont très sensibles aux fondamentaux macroéconomiques que sont l'offre et la demande".
La paralysie de l'Etat américain se traduit par la mise en congés sans solde de centaines de milliers de fonctionnaires, sans compter les emplois privés qui paient aussi le prix d'un tel blocage.
"Les investisseurs sont dans une position attentiste, d'autant plus qu'ils ne reçoivent plus les indicateurs normalement publiés par les autorités qui permettent de voir ce qu'il se passe", ajoutait Bart Melek.
A défaut de pouvoir notamment compter sur le rapport hebdomadaire du département de l'Energie sur les stocks de brut américains, le marché se tournera vers les chiffres de l'American Petroleum Institute, précisait Phil Flynn.
Par ailleurs, une inflation en hausse et des exportations en baisse en Chine "n'ont pas aidé à améliorer l'humeur" des marchés, soumettant la demande de pétrole à "des vents contraires dans le pays qui vient justement de dépasser les Etats-Unis comme premier importateur de pétrole au monde", remarquait Matt Smith, de Schneider Electric.
afp/rp
(AWP / 14.10.2013 15h41)