Le brut s'envole avec l'espoir d'une sortie de crise budgétaire aux USA
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 111,57 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,51 dollars par rapport à la clôture de mercredi - après être monté vers 15H30 GMT à 111,66 dollars, un plus haut depuis mi-septembre.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,57 dollar, à 103,18 dollars.
Les prix du pétrole bénéficiaient tout particulièrement d'un espoir de sortie de crise aux États-Unis, où l'État fédéral est paralysé depuis bientôt deux semaines faute d'accord au Congrès sur le budget.
Le président républicain de la Chambre des représentants américaine, John Boehner, a en effet proposé jeudi un relèvement du plafond de la dette "temporaire" afin d'éviter un éventuel défaut de paiement des États-Unis d'ici au 17 octobre.
A l'issue d'une réunion de groupe tenue à huis clos, John Boehner a annoncé à la presse que la Chambre voterait prochainement sur une extension temporaire du plafond tout en appelant les démocrates à une négociation générale sur le budget et les dépenses publiques.
Par ailleurs, le Brent était soutenu jeudi par l'enlèvement de quelques heures du Premier ministre libyen Ali Zeidan par un groupe d'ex-rebelles affirmant agir sur ordre du parquet.
"Même si M. Zeidan a maintenant été libéré, les prix du Brent sont restés élevés car les opérateurs de marchés craignent que cela n'encourage des hommes armés à s'emparer de nouveau des infrastructures pétrolières libyennes clés, ce qui ferait chuter la production", expliquait Fawad Razaqzada, chez GFT Markets.
Cet enlèvement met en évidence l'impuissance de l'État face à de multiples groupes armés, pourtant censés opérer sous les ordres des autorités libyennes.
Ces derniers mois, la production pétrolière de la Libye a été très affectée par des grèves et diverses protestations sur les lieux de production et d'exportation d'or noir.
Le Brent est particulièrement touché par tout ce qui concerne la Libye, ce pays alimentant principalement le marché européen.
afp/rp
(AWP / 10.10.2013 18h30)