le brut en baisse à New York, sous pression des stocks américains
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre perdait 20 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), et s'échangeait à 101,41 dollars.
"Le brut hésite entre territoire positif et négatif ce matin", observait Robert Yawger, de Mizuho Securities USA.
"Malgré une hausse des tensions au Moyen-Orient, il reste en réalité sous pression à cause de la forte hausse des stocks aux Etats-Unis. Le bond de 6,8 millions de barils a changé la donne, surtout en période creuse pour la consommation", estimait l'expert.
Le Département américain de l'Energie a annoncé mercredi que les réserves de brut avaient progressé de 6,8 millions de baril aux Etats-Unis la semaine dernière, soit près de cinq fois plus que ce à quoi s'attendaient les analystes.
Cette progression est perçue comme de mauvais augure pour la demande énergétique des États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir. "Nous sommes dans la période creuse jusqu'à la fin du mois, quand les besoins en chauffage vont commencer à se faire sentir sur la demande", soulignait M. Yawger.
Toutefois, la baisse des prix de l'or noir était contenue par "un rebond sur les marchés actions lié à l'espoir d'un accord (budgétaire) à Washington et les troubles politiques en Libye", remarquait Phil Flynn, de Price Futures Group l'expert.
Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a été enlevé jeudi par une brigade d'ex-rebelles, avant d'être finalement libéré quelques heures plus tard.
La production pétrolière de la Libye est régulièrement menacée ces derniers mois par des grèves et diverses protestations sur les lieux de production et d'exportation d'or noir.
Aux Etats-Unis, face à l'impasse budgétaire persistante qui a entraîné la fermeture partielle des services publics depuis plus d'une semaine, le président Barack Obama a commencé la veille à recevoir des parlementaires américains pour tenter de parvenir à un consensus.
"Mais le fait que des centaines de milliers de fonctionnaires ne se déplacent plus pour aller au travail pèse toujours sur la demande et sur le prix", notait Robert Yawger.
afp/rp
(AWP / 10.10.2013 15h46)