Le brut chute, miné par une forte hausse des stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 108,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,68 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 2,12 dollars, à 101,37 dollars.
Les cours du brut étaient minés par la hausse surprise de 6,8 millions de barils des stocks de brut américains lors de la semaine achevée le 4 octobre, annoncée mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).
Cette augmentation est bien supérieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur un hausse de 1,4 million de barils.
"C'est la troisième grosse augmentation à la suite" de ces stocks, rappelait Emily Ashford, analyste chez RFC Ambrian. Les réserves de brut ont en effet augmenté de 5,5 millions de barils la semaine précédente et de 2,6 millions la semaine d'avant.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, diminué de 3,1 millions de barils, soit bien au-delà du recul de 1,2 million de barils anticipé par les analystes.
Et les stocks d'essence ont de leur côté enregistré une légère augmentation de 100'000 barils, alors que les experts prévoyaient une hausse plus prononcée de 600'000 barils.
"Les prix du pétrole étaient déjà sous pression avant (la publication de) ces chiffres, en raison d'inquiétudes sur la croissance et la demande" de brut aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, ajoutait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Faute d'accord au Congrès, divisé entre une Chambre des représentants acquise aux adversaires républicains du président et un Sénat dominé par ses alliés démocrates, les administrations centrales américaines tournent au ralenti depuis le 1er octobre, après la mise en congés sans solde d'office de centaines de milliers de fonctionnaires.
De plus, le Congrès doit relever le plafond de la dette des États-Unis avant le 17 octobre, sans quoi la première économie mondiale ne pourra plus emprunter sur les marchés obligataires ni rembourser certains créanciers.
Barack Obama a annoncé mercredi qu'il va recevoir dans les prochains jours tous les parlementaires américains pour tenter de sortir enfin de l'impasse sur le budget et la dette.
afp/rp
(AWP / 09.10.2013 18h31)