Le brut monte, le marché reste centré sur la crise budgétaire US
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 110,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 52 cents par rapport à la clôture de lundi - après avoir atteint vers 14H00 GMT 110,80 dollars, son plus haut niveau depuis le 19 septembre.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 64 cents, à 103,67 dollars.
"La solidité des cours du pétrole a déconcerté quelques analystes de marché (...), les prix devraient être plus bas qu'actuellement, notamment à cause de l'impasse budgétaire aux États-Unis", s'étonnait Fawad Razaqzada, chez GFT Markets.
Pour les analystes du courtier Marex Spectron, l'or noir était soutenu par "un faible billet vert, qui reste proche de son plus bas en huit semaines face aux autres grandes devises."
La dépréciation du dollar rend l'achat d'actifs libellés dans la monnaie américaine plus attractif pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais l'absence d'avancées sur les questions du budget et du relèvement de la dette aux États-Unis poussait les opérateurs de marché à rester sur leurs gardes mardi.
Après une semaine de paralysie de l'État fédéral américain, républicains et démocrates continuent à se renvoyer la balle à Washington.
Le président républicain de la Chambre des représentants américaine, John Boehner, a critiqué mardi le refus des démocrates et du président Barack Obama d'ouvrir des négociations formelles sur le budget et la dette.
Les démocrates exigent que la Chambre vote immédiatement et sans conditions une loi de finances pour rouvrir les agences fédérales partiellement fermées depuis mardi dernier, et pour relever le plafond de la dette avant la date butoir du 17 octobre, après laquelle les États-Unis risquent de se retrouver en situation de défaut de paiement.
Mais les républicains entendent profiter de ces échéances pour négocier un plan de réforme des programmes sociaux américains (retraite, santé pour les retraités, aides sociales), qui ont jusqu'à présent été épargnés par l'austérité.
afp/cha
(AWP / 08.10.2013 18h29)