Le brut recule, toujours plombé par la crise budgétaire américaine
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 109,42 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 4 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 58 cents, à 103,26 USD.
"Après les gains enregistrés vendredi, les prix du brut se sont retournés (lundi) avec la diminution des inquiétudes sur la tempête tropicale Karen et la reprise de la production dans le Golfe du Mexique", expliquait Michael Hewson, chez CMC Markets.
Les acteurs du marché s'étaient inquiétés en fin de semaine dernière des conséquences que pouvait avoir le passage de la tempête Karen sur certaines zones importantes de raffinage et de production dans le sud des Etats-Unis, faisant grimper le prix du baril.
Mais Karen a perdu de sa vigueur dès samedi soir et "même si la production de brut dans le golfe du Mexique va s'en ressentir un peu", plusieurs entreprises ayant décidé d'évacuer par précaution leurs installations pétrolières, "cela n'aura qu'un impact de court terme", soulignait Phil Flynn de Price Futures Group.
"Entre le retour de la production (pétrolière) et les inquiétudes sur la croissance américaine au quatrième trimestre en raison de l'actuelle fermeture de l'Etat fédéral, nous voyons les prix (du pétrole) reculer", ajoutait Michael Hewson.
Faute d'accord du Congrès américain sur le budget, la fermeture partielle des services publics aux Etats-Unis se poursuit pour la deuxième semaine consécutive ce lundi.
Les investisseurs craignent l'impact de cette paralysie sur la croissance de la première économie mondiale, qui est aussi la première consommatrice d'or noir.
"Le manque de progrès sur le budget au cours du weekend a conduit les investisseurs à réduire de plus en plus leurs positions sur les actifs à risque tels que les actions et le pétrole", notait Fawad Razaqzada, chez GFT Markets.
De plus, une autre échéance approche aux Etats-Unis, celle du relèvement du plafond de la dette, que le Congrès est censé approuver avant le 17 octobre.
La Maison Blanche a mis en garde lundi contre un scénario "terrible" dans lequel la première économie mondiale ne pourrait plus honorer ses créances à l'échéance du 17 octobre, date après laquelle le Trésor a prévenu qu'il aurait épuisé ses mesures palliatives.
afp/jh
(AWP / 07.10.2013 18h45)