Le brut pénalisé par un léger apaisement des tensions géopolitiques
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 108,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 33 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 27 cents, à 103,30 dollars.
"L'apaisement des tensions géopolitiques et l'abondance de l'offre sur le marché offrent peu de raisons pour une hausse des prix", notaient les économistes de Commerzbank.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, la Russie et les États-Unis sont parvenus à l'ONU à un accord sur un texte encadrant la destruction des armes chimiques syrienne.
Le projet de résolution prévoit la possibilité pour le Conseil de sécurité de l'ONU de prononcer des sanctions à l'encontre du régime Assad si le plan de désarmement chimique n'est pas respecté.
Cette résolution constitue une percée diplomatique majeure et pourrait être adoptée dès vendredi soir, si l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) donne son feu vert au plan de démantèlement mis au point le 14 septembre à Genève par les Russes et les Américains.
Les investisseurs craignaient que des frappes américaines sur la Syrie n'enflamment la région du Moyen-Orient d'où proviennent 35% des exportations mondiales de brut.
Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a repris vendredi ses discussions avec l'Iran, qui est soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique, sur fond de dégel des relations entre Téhéran et la communauté internationale.
Et l'Iran a affirmé jeudi qu'il espérait parvenir à un accord international sur son programme nucléaire d'ici un an, à l'issue d'une rencontre historique, entre le chef de sa diplomatie et le secrétaire d'État américain John Kerry. Ces deux derniers sont convenus d'une reprise des négociations le 15 octobre à Genève.
Les grandes puissances occidentales soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran dément. Les discussions bloquaient depuis dix ans.
En cas de succès, cela pourrait conduire à terme à la levée des sanctions occidentales contre Téhéran, dont un embargo sur le pétrole iranien. Plusieurs analystes estimaient que cela pourrait se traduire par l'arrivée sur le marché mondial d'un million de barils de pétrole supplémentaires par jour.
afp/rp
(AWP / 27.09.2013 18h31)