Le brut progresse, soutenu par de bons indicateurs américains
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 108,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 60 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 31 cents, à 102,97 dollars, après être tombé dans les échanges asiatiques à 102,20 dollars, son plus bas niveau depuis le 8 juillet.
"Les prix du pétrole ont trouvé un peu de soutien dans l'amélioration des chiffres du chômage aux États-Unis (premier consommateur mondial d'or noir, ndlr), qui augmentent les attentes d'une embellie de l'économie américaine", expliquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ont en effet baissé de 5000, à 305'000, pour la semaine close le 21 septembre, alors que les analystes tablaient sur 325'000 nouvelles demandes.
Et l'économie américaine a confirmé son rythme de croissance au deuxième trimestre, à 2,5% d'avril à juin en rythme annualisé, tirée par les exportations et un maintien de la consommation des ménages, selon la troisième estimation du département du Commerce publiée jeudi.
La hausse des prix du brut était toutefois timide car limitée par la reprise du dialogue entre l'Iran et les grandes puissances occidentales.
Le nouveau président iranien Hassan Rohani (officiellement investi le mois dernier) a multiplié les signes d'ouverture ces derniers jours, assurant que son pays ne comptait pas obtenir l'arme nucléaire et dénonçant les sanctions dont Téhéran fait l'objet.
Jeudi, une réunion sans précédent sur le nucléaire iranien doit se tenir à New York en présence des chefs de la diplomatie des cinq membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie), de l'Allemagne et de l'Iran.
Les grandes puissances occidentales soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran dément. Les discussions bloquent depuis dix ans.
En cas de succès, cela pourrait conduire à terme à la levée des sanctions occidentales contre Téhéran, dont un embargo sur le pétrole iranien. Plusieurs analystes estiment que cela pourrait se traduire par l'arrivée sur le marché mondial d'un million de barils de pétrole supplémentaires par jour.
Le président iranien Hassan Rohani s'est déclaré résolu à avancer rapidement sur le dossier nucléaire, évoquant un calendrier de "trois mois". Six mois seraient "encore bons", mais cela devrait être une question de "mois, pas d'années", a-t-il dit au journal américain Washington Post.
afp/rp
(AWP / 26.09.2013 18h31)