Le brut monte un peu, le nucléaire iranien sous la loupe
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 108,75 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 43 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grappillait 10 cents, à 102,76 USD, après être tombé dans les échanges asiatiques à 102,20 USD, son plus bas niveau depuis le 8 juillet.
"L'offensive de charme du président iranien Rohani continue de tirer les prix (du brut) vers le bas", jugeaient les analystes de Commerzbank.
Le nouveau président iranien Hassan Rohani (officiellement investi le mois dernier) a multiplié les signes d'ouverture ces derniers jours, assurant que son pays ne comptait pas obtenir l'arme nucléaire et dénonçant les sanctions dont Téhéran fait l'objet.
Jeudi, une réunion sans précédent sur le nucléaire iranien se tiendra à New York en présence des chefs de la diplomatie des cinq membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie), de l'Allemagne et de l'Iran.
Les grandes puissances occidentales soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert de son programme civil, ce que Téhéran dément. Les discussions bloquent depuis dix ans.
En cas de succès, cela pourrait conduire à terme à la levée des sanctions occidentales contre Téhéran, dont un embargo sur le pétrole iranien. Plusieurs analystes estiment que cela pourrait se traduire par l'arrivée sur le marché mondial d'un million de barils de pétrole supplémentaires par jour.
Le président iranien Hassan Rohani s'est déclaré résolu à avancer rapidement sur le dossier nucléaire, évoquant un calendrier de "trois mois". Six mois seraient "encore bons", mais cela devrait être une question de "mois, pas d'années", a-t-il dit au journal américain Washington Post.
Par ailleurs, le marché digérait toujours la hausse surprise des stocks pétroliers américains dévoilée hier par le Département américain à l'Énergie (DoE).
Les réserves de brut aux États-Unis ont en effet progressé de 2,6 millions de barils lors de la semaine achevée le 20 septembre, surprenant les analystes qui tablaient sur une diminution de 900.000 barils.
"La forte augmentation des stocks de brut suggère que le marché est maintenant caractérisé par un excès d'offre au moment où les perspectives de la demande s'affaiblissent", soulignait Kash Kamal, analyste du courtier Sucden.
afp/jh
(AWP / 26.09.2013 12h41)