Le brut avance un peu, le marché digère les stocks de brut US
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 109,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 58 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 14 cents, à 103,27 dollars.
Juste après le rapport du département américain à l'Énergie (DoE), le WTI "s'est replié à cause de la hausse surprise des stocks alors que les analystes attendaient un repli", expliquait Nick Dale-Lace, chez CMC Markets.
Les réserves de brut ont en effet progressé de 2,6 millions de barils lors de la semaine achevée le 20 septembre, alors que les analystes tablaient sur une diminution de 900'000 barils.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, eux, baissé de 200'000 barils, soit un peu moins que le recul de 300'000 barils attendu par les analystes. Et ceux d'essence ont enregistré une hausse de 200'000 barils, alors que les experts prévoyaient une baisse de 100'000 barils.
Dans un second temps cependant, les prix du brut se sont un peu repris, certainement à cause de la poursuite du recul des réserves de brut à Cushing (Oklahoma), où le pétrole qui sert de référence au WTI s'était accumulé en début d'année.
Ces réserves surveillées de près par les courtiers ont baissé de 500'000 barils à 32,8 millions de barils, atteignant ainsi leur plus bas niveau depuis février 2012.
Le contexte reste toutefois baissier pour les prix du brut, tel que le montre leur évolution négative des derniers jours.
D'une part, la reprise du dialogue entre les pays occidentaux et l'Iran au sujet du programme nucléaire de ce dernier pourrait conduire à terme à la levée des sanctions occidentales contre Téhéran, dont un embargo sur le pétrole iranien.
"Même si une levée rapide des sanctions pétrolières occidentales contre l'Iran n'est pas probable, la détente diplomatique conduit au déclin de la prime de risque", estimaient ainsi les experts de Commerzbank.
D'autre part, la reprise ou l'intensification de la production pétrolière dans divers pays du Moyen-Orient et de l'Afrique (Irak, Libye, Soudan du Sud, etc.) ces derniers temps indique que le marché mondial du pétrole est bien approvisionné.
Enfin, l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a indiqué mardi qu'elle était prête à compenser tout manque sur les marchés.
afp/rp
(AWP / 25.09.2013 18h31)