Le brut poursuit sa baisse, gêné par l'abondance de l'offre
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 108,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 11 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 75 cents, à 102,84 dollars, après être tombé vers 14H00 GMT à 102,30 dollar, son plus bas depuis le 8 août.
"Le WTI chute pour son quatrième jour consécutif et a atteint son plus bas en plus d'un mois. Cela est en partie dû aux spéculations qu'une résolution des Nations Unis éloignera la menace de frappes militaires en Syrie", expliquait Alex Young, chez CMC Markets.
"La production pétrolière dans des pays comme la Libye et le Soudan du Sud recommence à augmenter, tandis que les inquiétudes sur la Syrie s'estompent un peu plus chaque jour", abondait Fawad Razaqzada de GFT Markets.
Le président américain Barack Obama a réclamé mardi une résolution "ferme" du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'élimination des armes chimiques en Syrie avec des "conséquences" pour le régime Assad s'il ne tient pas parole.
La menace de frappes militaires américaines en Syrie avait fait grimper le prix du WTI à son plus haut niveau en deux ans fin août.
Par ailleurs, en plus de la reprise de la production en Libye et dans le Soudan du Sud (où la production avait été fortement freinée ces derniers temps), la production s'intensifie en Irak, deuxième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Des responsables irakiens ont en effet déclaré lundi que le pays avait retrouvé son niveau de production normal après le colmatage d'une fuite sur un oléoduc.
De plus, l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, a indiqué mardi qu'elle était prête à compenser tout manque sur les marchés.
Enfin, la perspective de la reprise du dialogue entre les pays occidentaux et l'Iran sur le programme nucléaire de ce dernier n'aidait pas non plus les prix du pétrole, un tel dialogue pouvant mener à la levée de l'embargo sur les exportations pétrolières iraniennes.
Barack Obama s'est dit déterminé mardi à donner une chance à la voie diplomatique avec l'Iran dans le dossier nucléaire, mais a réclamé des "actes" de Téhéran et prévenu que les différends ne seraient pas aplanis "du jour au lendemain".
Le président iranien Hassan Rohani, qui a pris ses fonctions le mois dernier, a adopté un ton conciliant envers l'Occident et appelé au dialogue pour résoudre les contentieux entre son pays et l'Occident, dont le plus brûlant réside dans le dossier nucléaire.
Les États-Unis et leurs alliés soupçonnent le programme nucléaire iranien d'avoir des visées militaires, ce que Téhéran dément.
afp/rp
(AWP / 24.09.2013 18h31)