Le brut baisse alors que diminuent les risques sur l'offre
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 108,18 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,04 USD par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 91 cents, à 103,84 USD.
"Le retour sur le marché de la production libyenne et du Soudan du Sud pèse sur les prix" du pétrole, expliquaient les analystes de Commerzbank.
"Le Soudan du Sud produit actuellement 240'000 barils par jour, son plus important volume depuis janvier 2012", ajoutaient-ils.
Depuis la partition en juillet 2011, le Soudan du Sud détient 75% des réserves de pétrole mais ce brut ne peut être exporté sans transiter par les infrastructures du Nord - ce qui avait occasionné une chute de la production ces derniers mois.
De plus, la production pétrolière en Libye a repris la semaine dernière, passant de moins de 150'000 barils par jour à plus de 600'000 barils par jour.
La production libyenne avait chuté ces dernières semaines en raison d'un conflit entre le gouvernement et un groupe de gardes des installations pétrolières, qui s'accusaient mutuellement de détourner l'or noir à leur profit.
Par ailleurs, "la prime de risque géopolitique continue de chuter après que le nouveau président iranien Hassan Rohani a signalé sa volonté de négocier sur le programme nucléaire iranien", indiquait-on chez Commerzbank.
Le président iranien a dénoncé les sanctions internationales imposées à son pays et appelé l'Occident au dialogue sur le programme nucléaire controversé de l'Iran, à son départ lundi pour l'Assemblée générale de l'ONU où cette question sera au centre des débats.
Une amélioration des relations de l'Iran avec les pays occidentaux pourrait conduire à la levée de sanctions contre Téhéran, dont un embargo sur ses exportations de pétrole.
"La levée des sanctions pourrait permettre à l'Iran de fournir au moins 1 million de barils par jour en plus sur le marché international en quelques mois", jugeait Tom Pugh, analyste du cabinet Capital Economics.
Enfin, "on ressent sur le marché une certaine inquiétude pour la demande énergétique aux États-Unis", le premier consommateur mondial d'or noir, selon Robert Yawger de Mizuho Securities USA.
Les investisseurs redoutent notamment que le débat sur le budget du pays affecte l'économie de la première puissance économique mondiale, encore convalescente si l'on en juge par la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de repousser la diminution de ses mesures de soutien.
afp/jh
(AWP / 23.09.2013 18h50)