Le brut sans direction, contexte d'apaisement des tensions géopolitiques
Vers 10H45 GMT (12H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 109,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1 cent par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grappillait 13 cents, à 104,88 dollars.
Les cours du pétrole peinaient à profiter de la publication de bons indicateurs en Europe et en Chine, notaient des analystes.
La production manufacturière en Chine s'est en effet accrue en septembre à un plus haut niveau depuis six mois, a indiqué lundi la banque HSBC, un signe supplémentaire de reprise pour la deuxième économie mondiale et deuxième consommateur de brut de la planète.
La reprise s'intensifie également en zone euro, où l'activité privée a continué de progresser en septembre, l'indice PMI composite atteignant son plus haut niveau en plus de deux ans, a indiqué lundi le cabinet Markit qui publie cet indicateur.
"Le retour sur le marché de la production libyenne et du Soudan du Sud pèse sur les prix" du pétrole, expliquaient par ailleurs les analystes de Commerzbank.
"Le Soudan du Sud produit actuellement 240'000 barils par jour, son plus important volume depuis janvier 2012", ajoutaient-ils.
Depuis la partition en juillet 2011, le Soudan du Sud détient 75% des réserves de pétrole mais ce brut ne peut être exporté sans transiter par les infrastructures du Nord - ce qui avait occasionné une chute de la production ces derniers mois.
De plus, la production pétrolière en Libye a repris la semaine dernière, passant de moins de 150'000 barils par jour à plus de 600'000 barils par jour.
La production libyenne avait chuté ces dernières semaines en raison d'un conflit entre le gouvernement et un groupe de gardes des installations pétrolières, qui s'accusaient mutuellement de détourner l'or noir à leur profit.
Enfin, "la prime de risque géopolitique continue de chuter après que le nouveau président iranien Rohani a signalé sa volonté de négocier sur le programme nucléaire iranien", indiquait-on chez Commerzbank.
Le président iranien a dénoncé les sanctions internationales imposées à son pays et appelé l'Occident au dialogue sur le programme nucléaire controversé de l'Iran, à son départ lundi pour l'Assemblée générale de l'ONU où cette question sera au centre des débats.
Une amélioration des relations de l'Iran avec les pays occidentaux pourrait conduire à la levée de sanctions contre Téhéran, dont un embargo sur ses exportations de pétrole.
afp/rp
(AWP / 23.09.2013 13h18)