Asie: le cours du brut quasi étale
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre, dont c'était le premier jour de cotation à cette échéance, perdait 4 cents, à 104,71 cents. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison également en novembre prenait de son côté 1 cent, à 109,23 dollars.
Les cours de l'or noir étaient toutefois susceptibles de réagir au cours de la journée à l'annonce d'une forte accélération de la production manufacturière en Chine en septembre.
L'indice PMI des directeurs d'achat calculé par HSBC est en effet remonté à 51,2 contre 50,1 en août, son plus haut niveau depuis mars où il atteignait 51,6.
Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.
"L'humeur est à l'optimisme s'agissant de la demande chinoise en brut, d'autant que le gouvernement chinois soutient le marché des liquidités et permet aux entreprises de passer la vitesse supérieure", a noté Kenny Kan, analyste chez CMC Markets à Singapour.
Le pétrole avait en revanche reculé vendredi à New York, les investisseurs anticipant une baisse de la demande aux Etats-Unis dans les semaines à venir due à la saison de maintenance des raffineries.
Sur le front géopolitique, le marché suit les difficiles négociations entre Washington et Moscou à propos de la Syrie et de son arsenal chimique.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé dimanche les Etats-Unis de faire du chantage à la Russie pour qu'elle soutienne une résolution contraignante à l'ONU contre la Syrie.
Pour Kenny Kan, ces déclarations "suggèrent que la question syrienne est toujours dans l'impasse aux Nations unies".
Les investisseurs ont par ailleurs été sensibles à l'apaisement des tensions dans plusieurs pays du Moyen-Orient, région d'où proviennent 35% des exportations mondiales de brut.
Ils fondent notamment des espoirs dans l'apparente volonté de Washington et Téhéran, ennemis jurés depuis 30 ans, de renouer le dialogue.
Une amélioration des relations de l'Iran avec les pays occidentaux pourrait conduire à la levée de sanctions contre Téhéran, dont un embargo sur ses exportations de pétrole.
Enfin l'offre de brut en provenance de Libye, qui était tombée autour de 150'000 barils par jour ces dernières semaines (contre 1,5 million de baril par jour en temps normal) en raison d'un conflit entre le gouvernement et un groupe de gardes des installations pétrolières, revient à des niveaux plus élevés.
Vendredi, le baril de WTI pour livraison en octobre avait perdu 1,72 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour clôturer à 104,67 dollars, son plus bas niveau en un mois.
A Londres, le Brent avait terminé en légère hausse, de 46 cents, à 109,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
afp/mm
(AWP / 23.09.2013 06h33)