Le brut hésite, réduction des risques sur l'offre au Moyen-Orient
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 109,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 29 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 94 cents, à 105,59 dollars.
"Malgré leur volatilité cette semaine, les prix du pétrole ont continué de reculer et devraient terminer en baisse pour la deuxième semaine consécutive à cause de l'apaisement des tensions en Syrie et de la reprise de la production pétrolière libyenne", expliquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Les cours du brut avaient commencé la semaine en forte baisse, à la suite de l'accord entre les Etats-Unis et la Russie sur la destruction des armes chimiques syriennes. Ils ont rebondi ensuite de plus de 2 dollars mercredi après l'annonce surprise de la Fed, qui a décidé de maintenir pour l'instant ses injections de liquidités de 85 milliards de dollars par mois.
Mais les prix du pétrole ont repris leur tendance baissière jeudi et vendredi, sous le coup de prises de bénéfices, de l'accélération de la production libyenne et des gestes d'ouverture de l'Iran.
"Les risques sur l'offre semblent diminuer de plus en plus", relevait-on ainsi chez Commerzbank.
"La production pétrolière en Libye, par exemple, est montée à 620'000 barils par jour maintenant que la production a repris dans les champs pétroliers de l'ouest du pays", ajoutaient les experts de la banque allemande.
La production libyenne était tombée autour de 150'000 barils par jour ces dernières semaines (contre 1,5 million de baril par jour en temps normal) en raison d'un conflit entre le gouvernement et un groupe de gardes des installations pétrolières, qui s'accusaient mutuellement de détourner l'or noir à leur profit.
Les investisseurs étaient également sensibles à la possibilité d'un apaisement des relations entre Washington et Téhéran.
Le président iranien Hassan Rohani multiplie en effet les signes d'ouverture vers l'Occident depuis sa prise de fonctions début août. Il a notamment assuré, mercredi dans un entretien à la chaîne américaine NBC, que son pays ne comptait pas obtenir l'arme nucléaire.
Une amélioration des relations de l'Iran avec les pays occidentaux pourrait conduire à la levée de sanctions contre Téhéran, dont un embargo sur ses exportations de pétrole.
Pour l'analyste Tom Pugh, du cabinet Capital Economics, la levée des sanctions pourrait ainsi entraîner une augmentation de la production pétrolière iranienne de l'ordre de 1 million de barils par jour.
afp/rp
(AWP / 20.09.2013 18h31)