Le brut hésite, la reprise de la production libyenne pèse
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 109,26 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 50 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 24 cents, à 106,15 USD.
"Les prix du pétrole ont presque perdu tous leurs gains réalisés après la décision de la Réserve fédérale américaine (...). Et pourquoi devrait-il en être autrement ? Après tout, la politique monétaire ultra-expansionniste de la Fed n'élimine pas l'excédent d'offre sur le marché pétrolier", jugeaient les analystes de Commerzbank.
Les cours du brut s'étaient appréciés de plus de 2 USD mercredi après l'annonce surprise de la Fed, qui a décidé de maintenir pour l'instant ses injections de liquidités de 85 mrd USD par mois.
Mais dès jeudi, les prix du pétrole ont fortement reculé, sous le coup de prises de bénéfices, de l'accélération de la production libyenne et des gestes d'ouverture de l'Iran.
"Les risques sur l'offre semblent diminuer de plus en plus", relevait-on ainsi chez Commerzbank.
"La production pétrolière en Libye, par exemple, est montée à 620'000 barils par jour maintenant que la production a repris dans les champs pétroliers de l'ouest du pays", ajoutait-on.
La production libyenne était tombée autour de 150'000 barils par jour ces dernières semaines (contre 1,5 million de baril par jour en temps normal) en raison d'un conflit entre le gouvernement et un groupe de gardes des installations pétrolières, qui s'accusaient mutuellement de détourner l'or noir à leur profit.
Les investisseurs étaient également sensibles à la possibilité d'un apaisement des relations entre Washington et Téhéran.
Le président iranien Hassan Rohani multiplie en effet les signes d'ouverture vers l'Occident depuis sa prise de fonctions début août. Il a notamment assuré, mercredi dans un entretien à la chaîne américaine NBC, que son pays ne comptait pas obtenir l'arme nucléaire.
Une amélioration des relations de l'Iran avec les pays occidentaux pourrait conduire à la levée de sanctions contre Téhéran, dont un embargo sur ses exportations de pétrole.
Pour l'analyste Tom Pugh, du cabinet Capital Economics, la levée des sanctions pourrait ainsi occasionner une augmentation de la production pétrolière iranienne de l'ordre de 1 million de barils par jour.
afp/jh
(AWP / 20.09.2013 12h44)