Le brut se replie, prises de bénéfices
Vers 16H20 GMT (18H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 109,01 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,59 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre perdait 1,04 dollar, à 107,03 dollars.
Après avoir fortement grimpé mercredi, à la suite de la décision surprise de la Réserve fédérale américaine (Fed) de maintenir en l'état sa politique monétaire ultra-accommodante, les prix du brut souffraient de prises de bénéfices et de la reprise du dollar jeudi en fin d'échanges européens.
En effet, la Réserve fédérale américaine a pris les investisseurs par surprise mercredi en annonçant maintenir ses injections de liquidités mensuelles au niveau de 85 milliards d'euros par mois, alors que les opérateurs tablaient sur une petite diminution de ces aides.
Dans un premier temps, ce statu quo a favorisé les prix du pétrole, notamment à cause de l'accès de faiblesse du dollar qui a rendu le baril plus attractif pour les investisseurs munis d'autres devises. Mais le dollar se reprenait jeudi en fin d'échanges européens, après la publication de bons indicateurs aux Etats-Unis.
Les cours de l'or noir étaient également affectés "par les commentaires du président iranien Rohani qui a dit que l'Iran ne chercherait jamais à obtenir des armes nucléaires", ajoutait Michael Hewson, chez CMC Markets.
"Dans aucune circonstance nous ne chercherons à obtenir des armes de destruction massive, dont des armes nucléaires, et ce ne sera jamais le cas", a en effet affirmé le président de la République islamique Hassan Rohani, dans un entretien à la chaîne américaine NBC diffusé jeudi.
Depuis sa prise de fonctions début août, le nouveau président iranien Hassan Rohani multiplie les gestes d'ouverture vers l'Occident afin de mettre fin à l'isolement diplomatique de l'Iran.
Un apaisement des relations entre l'Iran et les pays occidentaux pourrait conduire à la levée de sanctions contre Téhéran, dont un embargo sur ses exportations de pétrole.
Pour l'analyste Tom Pugh, du cabinet Capital Economics, la levée des sanctions pourrait ainsi occasionner une augmentation de la production pétrolière iranienne de l'ordre de 1 million de barils par jour.
Enfin, l'accélération de la reprise de la production de brut en Libye pesait également sur les cours du brut.
"La Libye s'attend à une production de 600'000 à 700'000 barils (jeudi)", rapportaient les analystes de RAN Squawk, contre 500'000 barils plus tôt dans la semaine.
La production libyenne était tombée autour de 150'000 barils par jour ces dernières semaines (contre 1,5 million de baril par jour en temps normal) en raison d'un conflit entre le gouvernement et un groupe de gardes des installations pétrolières, qui s'accusaient mutuellement de détourner l'or noir à leur profit.