Le brut continue à profiter du soutien de la banque centrale américaine
Vers 13H15 GMT (15h15 HEC), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, qui avait déjà bondi de 2,65 dollars mercredi après l'annonce de la Fed, gagnait encore 37 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 108,44 dollars.
"Il est possible qu'après une telle hausse, certains investisseurs en profitent pour opérer quelques prises de bénéfices", remarque Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
Mais "on ressent encore (en ce début de séance) beaucoup d'optimisme sur le marché du pétrole grâce à la décision de la Fed", ajoute-t-il.
L'institut monétaire a de fait surpris les investisseurs mercredi en indiquant qu'il allait continuer à acheter chaque mois pour 85 milliards de dollars de bons du Trésor et de titres hypothécaires et à maintenir son taux directeur proche de zéro, estimant qu'un resserrement des conditions financières "pourrait ralentir le rythme de la reprise de l'économie et du marché du travail".
Ce choix "va permettre de stimuler la croissance, non seulement aux Etats-Unis mais dans le monde entier, et c'est toujours une bonne nouvelle pour la demande de pétrole", souligne M. Larry.
De plus, le dollar a chuté face aux principales devises dans le sillage de l'annonce de la Fed, ce qui rend plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs payant en euro ou en yen.
Les injections massives de liquidités de l'institution sur les marchés financiers ont par ailleurs tendance à favoriser les actifs jugés plus risqués comme les actions - Wall Street a battu des records historiques mercredi -, ou le pétrole.
La progression du prix du brut continue toutefois d'être limitée par le retour sur le marché du brut libyen, dont la production avait chuté ces dernières semaines en raison d'un mouvement de protestation de gardes d'installations pétrolières, note Matt Smith de Schneider Electric.
Autre facteur pouvant selon l'analyste influencer les cours du brut: le président iranien Hassan Rohani multiplie les gestes d'ouverture vers l'Occident en assurant que son pays ne produira jamais de bombe nucléaire et en libérant plusieurs opposants, peu avant une visite à l'ONU où il veut mettre fin à l'isolement diplomatique de Téhéran.
Un apaisement des relations de l'Iran avec les pays occidentaux pourrait conduire à la levée de sanctions contre Téhéran, dont un embargo sur ses exportations de pétrole.
afp/fah
(AWP / 19.09.2013 15h45)