Le brut monte un peu, dans un marché qui attend la Fed
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 108,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 15 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre prenait 73 cents, à 106,15 dollars.
"Les prix du brut entament une petite mais louable hausse, très loin des sommets atteints la semaine dernière sur la base des menaces de frappes militaires américaines en Syrie", remarquait Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital.
Les cours du pétrole ont fortement reculé en début de semaine, tombant mardi à des plus bas depuis début septembre pour le WTI (à 104,94 dollars) et depuis début août pour le Brent (à 107,41 dollars), après la conclusion samedi d'un accord entre la Russie et les Etats-Unis sur la destruction des armes chimiques syriennes.
La possibilité d'une intervention militaire américaine "semble écartée pour l'instant mais le marché de l'énergie reste vulnérable", soulignait Ishaq Siddiqi.
La reprise de la production pétrolière libyenne (passée de 150.000 barils par jour la semaine dernière à plus de 500.000 barils par jour cette semaine) a également pesé sur les prix du brut mardi, ajoutaient les analystes du courtier PMV.
Mercredi, "l'attention du marché se tournait vers (...) la décision de politique monétaire de la Fed", expliquait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
La Fed, qui achève mercredi sa réunion de politique monétaire, doit communiquer ses décisions vers 18H00 GMT, notamment sur le futur de son programme de rachats d'actifs, actuellement de 85 milliards de dollars par mois.
Après une série de données économiques décevantes, les marchés s'attendent à une petite réduction des aides de la Fed, de l'ordre de 5 à 15 milliards de dollars.
Ces injections de liquidités ont tendance à favoriser les cours du pétrole par deux mécanismes. D'une part, elles alimentent l'achat d'actifs à risque, telles que les matières premières.
D'autre part, elles occasionnent la dépréciation du dollar, ce qui rend les achats d'actifs libellés dans la monnaie américaine plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.
Enfin, les investisseurs s'attendaient à un recul des stocks pétroliers américains, dont les niveaux officiels doivent être communiqués mercredi à 14H30 GMT.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les réserves américaines de brut auraient diminué de 1,2 million de barils lors de la semaine terminée le 13 septembre, après un recul de 200'000 barils la semaine précédente.
Les stocks d'essence auraient de leur côté augmenté de 400'000 barils et les stocks de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole) de 700'000 barils.
afp/rp
(AWP / 18.09.2013 12h30)