Le brut recule après la reprise de la production libyenne
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 108,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,83 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre perdait 1,03 dollar, à 105,37 dollars.
Le Brent a atteint mardi un plus bas en cinq semaines, à 108,02 dollars, tandis que le WTI est retombé à ses niveaux de début septembre, à 105,50 dollars.
La reprise de la production pétrolière en Libye, qui avait été très fortement réduite ces dernières semaines en raison d'un conflit entre le gouvernement et des gardes des installations pétrolières, pesait sur les cours du brut mardi.
"Le plus gros champ pétrolier libyen a repris la production après un accord entre le gouvernement et les protestataires", notait Fawad Razaqzada, analyste chez GFT Markets, qui estime toutefois que les "chances de retour à un niveau normal de production (autour de 1,5 million de barils par jour, ndlr) sont minces pour l'instant".
"Le ministre adjoint du pétrole libyen a annoncé (mardi) matin que la production du pays est actuellement supérieure à 500.000 barils par jour, contre 150'000 barils par jour la semaine dernière", rapportaient de leur côté les analystes de RAN Squawk.
Les prix du pétrole étaient également affectés par le fait que "les opérateurs continuent de se défaire de leurs positions acheteuses (sur le pétrole) acquises lorsque la crise syrienne s'aggravait", expliquait Fawad Razaqzada.
Les prix du brut avaient clôturé en baisse de respectivement 1,62 dollar pour le WTI et 1,63 dollar pour le Brent lundi, après l'accord de Genève conclu samedi entre les États-Unis et la Russie sur le démantèlement des armes chimiques syriennes.
"L'issue diplomatique, qui peut certes paraître fragile, a réduit la prime de risque géopolitique" sur les cours du pétrole puisqu'elle éloigne la probabilité de frappes militaires américaines en Syrie, soulignaient les analystes de Saxo Banque.
La Syrie n'est qu'un petit producteur de pétrole mais le marché craignait qu'une action militaire ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, région d'où proviennent 35% des exportations mondiales de brut.
Par ailleurs, les investisseurs se tournaient vers la réunion de deux jours du comité de politique monétaire de la Fed, qui a commencé mardi.
"La réunion de la Fed reste le gros événement à suivre pour cette semaine", appuyaient les analystes de Marex Spectron.
La banque centrale américaine pourrait annoncer à l'issue de cette réunion qu'elle va commencer à réduire son programme de rachats d'actifs, qui consiste actuellement à injecter 85 milliards de dollars par mois dans le système financier américain.
Ces injections de liquidités ont eu tendance à favoriser les cours du pétrole par deux mécanismes. D'une part, elles ont alimenté l'achat d'actifs à risque, telles que les matières premières.
D'autre part elles ont occasionné la dépréciation du dollar, ce qui a rendu les achats d'actifs libellés dans la monnaie américaine plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.
afp/rp
(AWP / 17.09.2013 18h31)