Le brut recule, dans un marché attentiste avant la Fed
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 112,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 63 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 89 cents, à 107,71 dollars.
Les prix du brut "sont en baisse, la situation syrienne ne paraissant pas aussi sérieuse qu'avant et les opérateurs prenant des profits après la récente hausse des prix", expliquait David Madden, analyste chez IG.
Les Etats-Unis et la Russie ont exprimé vendredi l'espoir qu'une avancée sur les armes chimiques de la Syrie favorise la tenue d'une conférence de paix.
"Nous sommes déterminés à travailler ensemble, à commencer par l'initiative sur les armes chimiques, avec l'espoir que nos efforts seront payants et apporteront paix et stabilité dans cette région tourmentée du monde", a déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry, au deuxième jour de négociations américano-russes à Genève sur la mise sous contrôle de l'arsenal chimique syrien.
Ces dernières semaines, les prix du brut n'ont cessé de fluctuer en fonction des développements de la crise syrienne, le marché craignant une déstabilisation du Moyen-Orient, région à l'origine de 35% des exportations pétrolières mondiales.
Montés à des sommets dans la perspective de frappes militaires américaines en Syrie, les cours sont brutalement redescendus en début de semaine à mesure que cette possibilité s'éloignait.
Par ailleurs, les investisseurs étaient dans l'attente d'une réunion du comité de politique monétaire de la Fed, les 17 et 18 septembre, au cours de laquelle l'institution pourrait décider de ralentir ses injections mensuelles de 85 milliards de dollars par mois.
Cette importante réunion "pourrait déboucher sur le début de la diminution des mesures d'aides de la Fed, ce qui pourrait renforcer le dollar et donc peser sur les cours du pétrole", expliquait ainsi Joe Conlan, analyste chez Inenco.
Le renforcement du billet vert rend l'achat d'actifs libellés dans la monnaie américaine plus coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises.
De plus, ces injections de liquidités ont eu tendance à favoriser les achats d'actifs à risque, tel que le pétrole.
afp/rp
(AWP / 13.09.2013 18h31)