Le brut monte malgré un recul moins fort que prévu des stocks US
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 111,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 48 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance progressait de 43 cents, à 107,81 dollars.
Les prix du brut avaient commencé la journée de mercredi en hausse, les analystes tablant sur une réduction de 1,4 million de barils des stocks de brut américains, avant de flancher après la publication des statistiques du Département américain à l'Énergie (DoE).
"Les chiffres du DoE ont fait part d'une baisse bien moins forte que prévu (des stocks de brut) de 200'000 barils, causant la chute momentanée du Brent et du WTI", expliquait Fawad Razaqzada, analyste chez GFT Markets.
Les réserves américaines de brut ont en effet diminué de seulement 200'000 barils lors de la semaine terminée le 6 septembre, après un recul de 1,8 million la semaine précédente.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont pour leur part augmenté de 2,6 millions de barils, soit bien plus que la hausse de 400'000 barils prévue par les analystes.
Et les réserves d'essence ont enregistré une hausse surprise de 1,7 million de barils, alors que les experts tablaient sur une diminution de 900'000 barils.
L'évolution des réserves pétrolières américaines est attentivement suivie par les opérateurs, ces dernières étant considérées comme un indicateur de la vigueur de la demande de brut aux États-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
Le marché restait par ailleurs très attentif à l'évolution de la situation en Syrie, qui a fortement influencé les cours du brut ces dernières semaines.
Les prix du pétrole ont accusé le coup mardi, clôturant en baisse de plus de 2 dollars, après que le régime du président syrien Bachar al-Assad a accepté la proposition russe de mettre son stock d'armes chimiques sous contrôle international et de le détruire.
Mercredi, la Russie a transmis aux États-Unis son plan de contrôle des armes chimiques en Syrie et ce dossier sera discuté jeudi à Genève par les chefs de la diplomatie des deux pays, selon une source russe citée par les agences.
Le président américain Barack Obama, qui souhaitait convaincre le Congrès du bien-fondé de frappes militaires, a du coup décidé de donner une chance à la voie diplomatique, repoussant le vote des élus sur la question tout en rappelant que l'option militaire restait sur la table.
La Syrie ne produit que quelques dizaines de milliers de barils de brut par jour mais les marchés craignent qu'une intervention militaire ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, qui représente 35% des exportations pétrolières mondiales.
afp/rp
(AWP / 11.09.2013 18h31)