Le brut ouvre en légère hausse à New York en attendant les stocks
Vers 13H15 GMT (15h15 HEC), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, grappillait 10 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 107,49 dollars.
Le marché "se place de nouveau dans une position attentiste" après la décision annoncée par le président Barack Obama de ne pas demander au Congrès de voter immédiatement sur un éventuel recours à la force contre la Syrie, a remarqué Matt Smith de Schneider Electric. La prime de risque, qui avait fait récemment grimper le WTI à son plus haut depuis mai 2011, "s'est déjà effilochée" au cours des dernières séances, a-t-il noté.
Barack Obama a de fait annoncé mardi soir qu'il souhaitait donner une chance à la diplomatie en Syrie au moment où Damas assure être prête à renoncer à son arsenal chimique, tout en rappelant que l'option militaire restait sur la table.
Mais cela suffisait à rassurer au moins temporairement les investisseurs, qui craignaient qu'une éventuelle attaque contre le régime de Bachar al-Assad ne déstabilise l'ensemble de la région, qui représente 35% des exportations pétrolières mondiales.
Les acteurs du marché attendent désormais la publication du rapport hebdomadaire du département de l'Energie (DoE) américain sur les réserves de produits pétroliers du pays, premier consommateur mondial de brut.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut aux États-Unis auraient reculé de 1,4 million de barils lors de la semaine terminée le 6 septembre - après un recul de 1,8 million de barils la semaine précédente.
La fédération professionnelle API, qui publie ses propres statistiques à la veille de celles du DoE, a fait part mardi d'un recul de 2,9 millions de barils des stocks de brut américains.
Pour ce qui est des produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), les réserves auraient légèrement augmenté de 400'000 barils, selon les analystes. Et celles d'essence auraient reculé de 900'000 barils.
Le marché garde aussi, selon l'analyste indépendant Andy Lipow, un oeil très attentif sur la situation en Libye, où la production de brut est fortement perturbée par un conflit entre le gouvernement et les gardes des installations pétrolières. Elle y a chuté à moins de 100.000 barils par jour alors qu'elle s'établit, hors période de conflit, autour de 1,5 à 1,6 million de barils par jour.
"Cela fait plusieurs semaines qu'on entend des informations sur un prochain retour à la normale mais le fait est que les principaux terminaux pétroliers libyens étaient hier encore fermés", a noté le spécialiste.
fah
(AWP / 11.09.2013 15h45)