Le brut se reprend grâce à l'espoir d'une chute des stocks US
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 112,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,02 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 33 cents, à 107,72 dollars.
Le prix du brut américain "pourrait être soutenu par la publication des statistiques pétrolières du Département américain à l'Énergie (DoE) attendues (mercredi après-midi)", expliquait l'analyste Kash Kamal, du courtier Sucden.
Le marché table en effet sur un recul des stocks pétroliers américains, ce qui améliorerait les perspectives de demande, les États-Unis étant le premier consommateur mondial de brut.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut aux États-Unis auraient reculé de 1,4 million de barils lors de la semaine terminée le 6 septembre - après un recul de 1,8 million de barils la semaine précédente.
La fédération professionnelle API, qui publie toujours ses propres statistiques à la veille de celles du DoE, a fait part mardi d'un recul de 2,9 millions de barils des stocks de brut américains.
Pour ce qui est des produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), les réserves auraient légèrement augmenté de 400'000 barils, selon les analystes. Et celles d'essence auraient reculé 900'000 barils.
Le marché restait toutefois principalement focalisé sur l'évolution de la situation en Syrie, qui a fortement influencé les cours du brut ces dernières semaines.
"Le conflit syrien va rester en tête d'affiche pour la plus grande partie de la journée, avec des échanges agités dominant le marché", prévenait Kash Kamal.
Les prix du brut ont accusé le coup mardi, clôturant en baisse de plus de 2 dollars, après que le régime du président syrien Bachar al-Assad a accepté la proposition russe de mettre son stock d'armes chimiques sous contrôle international et de le détruire.
Le président américain Barack Obama, qui souhaitait convaincre le Congrès du bien-fondé de frappes militaires, a du coup décidé de donner une chance à la voie diplomatique, repoussant le vote des élus sur la question.
Le président américain a toutefois rappelé que l'option militaire restait sur la table.
La Syrie ne produit que quelques dizaines de milliers de barils de brut par jour mais les marchés craignent qu'une intervention militaire ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, qui représente 35% des exportations pétrolières mondiales.
afp/rp
(AWP / 11.09.2013 12h31)