Le brut poursuit son recul après la proposition russe sur la Syrie
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 113,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 72 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1 dollar, à 108,52 dollars.
"Les prix du brut ont reculé fortement (lundi), le Brent chutant de 2,2%, son plus fort déclin journalier depuis mi-juin, alors que s'atténuent les inquiétudes autour d'une intervention (militaire) en Syrie", expliquait Kash Kamal, analyste du courtier Sucden.
Et les cours pétroliers poursuivaient leur chute mardi en cours d'échanges européens, "la proposition russe de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international aidant à soulager les inquiétudes sur l'approvisionnement de pétrole", détaillait M. Kamal.
La Syrie ne produit que quelques dizaines de milliers de barils de brut par jour mais les marchés craignent qu'une intervention militaire ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, qui représente 35% des exportations pétrolières mondiales.
Le président américain Barack Obama a qualifié l'initiative russe de "percée importante" et le secrétaire d'État John Kerry a affirmé qu'elle pourrait empêcher des frappes militaires des États-Unis sur le régime syrien.
Selon les analystes de Commerzbank, la chute des prix du brut pourrait s'accélérer si la possibilité d'une intervention internationale en Syrie continue de s'éloigner, car les investisseurs spéculatifs pourraient se défaire de leurs positions acheteuses, actuellement importantes, sur le marché pétrolier.
Par contre, l'amélioration de l'économie chinoise "indique une accélération de la croissance de la demande, ce qui supportera fondamentalement le prix du Brent à plus long terme", prévenait M. Kamal.
Plusieurs données publiées mardi confirment en effet une embellie de l'économie chinoise, deuxième consommatrice de brut de la planète.
La production industrielle de la deuxième économie mondiale, indicateur crucial permettant de jauger l'activité des usines dans le pays, a ainsi accéléré en août, avec une hausse de 10,4% sur un an contre 9,7% en juillet. Et les ventes de détail ont progressé de 13,4% sur un an en août, marquant une légère accélération.
afp/rp
(AWP / 10.09.2013 12h30)