Le brut ouvre en baisse à New York dans un marché scrutant la Syrie
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre cédait 73 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 109,80 dollars.
"Le marché est tout entier tourné vers la Syrie. Les prix sont en petite baisse maintenant mais il suffit d'un gros titre pour que la tendance s'inverse et qu'on se rapproche des récents sommets", a estimé Robert Yawger de Mizuho Securities USA. Vendredi le prix du WTI a grimpé jusqu'à 110,53 dollars, son plus haut niveau de clôture depuis mai 2011; il était monté en cours de séance fin août jusqu'à 112,24 dollars.
Le président Barack Obama et le secrétaire d'Etat John Kerry vont tenter dans les prochains jours de convaincre les élus républicains et démocrates, qui effectuent leur rentrée politique à Washington, de voter le recours à la force contre le régime de Damas, accusé d'avoir eu recours à des armes chimiques contre des populations civiles.
Un premier vote important pourrait intervenir au Sénat mercredi tandis qu'à la Chambre des représentants, les dirigeants républicains prévoient simplement un vote "dans les deux semaines".
Dans un entretien télévisé diffusé lundi soir par la chaîne américaine CBS, le président syrien Bachar al-Assad a averti qu'il fallait "s'attendre à tout" en cas de frappes contre son pays.
"Tant qu'on n'aura pas de décision au Congrès, l'incertitude se poursuit et cela rend les marchés vulnérables et très volatiles", a rappelé M. Yawger.
La Syrie est un tout petit producteur de pétrole mais les marchés craignent qu'une intervention militaire ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, qui représente 35% des exportations pétrolières mondiales.
Le marché digérait par ailleurs des données mitigées en provenance de Chine, le deuxième consommateur mondial d'or noir.
"Le niveau de l'inflation correspond plus ou moins aux attentes des analystes et les chiffres sur les exportations sont meilleurs que prévu", a souligné Matt Smith, de Schneider Electric. Mais parallèlement, "les importations, et notamment les importations de brut, se sont révélées plus faibles qu'anticipé", a-t-il ajouté.
Les importations chinoises de brut ont en effet reculé de 18% en août par rapport à juillet, un repli en partie attribué au fait que juillet était un mois record.
afp/rp
(AWP / 09.09.2013 15h45)