Le brut progresse après la nette baisse des stocks de brut US
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 115,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 96 cents, à 108,19 dollars.
Selon les chiffres publiés jeudi par le département américain de l'Énergie (DoE), les réserves de brut aux États-Unis ont diminué de 1,8 million de barils, lors de la semaine achevée le 30 août, alors que les analystes avaient anticipé un recul de seulement 200.000 barils, des chiffres encourageants pour la demande d'or noir du plus gros consommateur de pétrole au monde.
Les réserves d'essence ont également baissé plus que prévu, reculant de 1,8 million de barils, tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont pour leur part augmenté de 500.000 barils, soit un peu plus qu'attendu.
Les cours restaient également soutenus par les craintes de frappes militaires occidentales en Syrie.
Mercredi, le gouvernement américain a passé une première étape en vue de concrétiser son éventuelle opération militaire: la commission des Affaires étrangères du Sénat a approuvé de justesse - par dix voix contre sept - une résolution autorisant M. Obama à déclencher une intervention "limitée" contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, d'une durée maximale de 60 jours avec la possibilité de la prolonger à 90 jours, sans troupes au sol.
La Maison Blanche s'est réjouie d'un vote qui "permettra(it) de défendre les intérêts de sécurité nationale des États-Unis, en affaiblissant les capacités d'Assad à utiliser des armes chimiques et en dissuadant le recours à ces armes à l'avenir".
"Pour empêcher (la situation) de se transformer en quelque chose de beaucoup plus gros, la clef sera de faire que ces frappes soient suffisamment limitées pour décourager le régime Assad de riposter", prévenait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
La Syrie est un tout petit producteur de pétrole (quelques dizaines de milliers de barils de pétrole par jour) mais les marchés craignent qu'une intervention internationale ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient.
La situation en Syrie dominait aussi les échanges lors de la réunion de deux jours du G20 des principaux pays riches et émergents de la planète à Saint-Pétersbourg qui a débuté jeudi.
Le président russe Vladimir Poutine a proposé jeudi que les États du G20, discutent pendant un dîner de la Syrie, acceptant ainsi de mettre officiellement à l'agenda du sommet le thème qui dominait déjà de facto.
afp/cha
(AWP / 05.09.2013 18h30)