En hausse à Londres, retour des inquiétudes sur la Syrie
Vers 10H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 114,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 56 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 40 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 107,25 dollars. En raison d'un jour férié aux États-Unis lundi, les échanges du brut new-yorkais étaient restés limités aux seuls échanges électroniques.
La Russie a annoncé mardi avoir détecté le lancement vers 06H16 GMT de deux missiles balistiques en mer Méditerranée, de la partie centrale de la Méditerranée vers la côte est, sans préciser si ce lancement avait été effectué vers la Syrie.
Cette annonce a eu pour effet d'accentuer légèrement et brièvement le rebond des cours du Brent, et de permettre au WTI de limiter quelque peu ses pertes.
Pour Richard Hunter, analyste chez Hargreaves Stockbrockers, "les marchés (dans leur ensemble) devraient rester nerveux tant que les détails de (cette) action ne seront pas connus", l'incertitude risquant dans le cas du pétrole de soutenir les cours.
La semaine dernière, les cours du brut étaient montés à leur plus haut niveau depuis fin février à Londres (117,34 dollars) et depuis début mai 2011 à New York (112,24 dollars), portés par les craintes d'une intervention militaire occidentale en Syrie, dont le régime du président Bachar el-Assad est soupçonné d'avoir lancé des attaques chimiques contre des populations civiles.
La Syrie est un tout petit producteur de pétrole (quelques milliers de barils de pétrole par jour) mais les marchés craignent qu'une intervention internationale ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, région clef pour le brut.
Les cours avaient repris leur souffle lundi, en raison de l'absence des investisseurs américains en raison d'un jour férié pour la fête du travail ("Labor Day") aux États-Unis.
De plus, la perspective d'une intervention militaire occidentale unilatérale s'était quelque peu apaisée alors que le président américain Barack Obama a demandé samedi au Congrès son autorisation pour une action militaire contre la Syrie. Le débat commencera la semaine du 9 septembre (date de la rentrée politique) à la Chambre des députés, mais son issue reste incertaine.
afp/jq
(AWP / 03.09.2013 12h50)