Le brut poursuit sa baisse, mais le marché scrute la Syrie
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 113,92 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,24 USD par rapport à la clôture de jeudi. Le cours du baril de Brent était monté mercredi à 117,34 dollars, son niveau le plus élevé depuis fin février.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,44 USD, à 107,36 USD. Le WTI avait atteint mercredi 112,24 USD en cours d'échanges européens, son plus haut niveau en séance depuis début mai 2011, avant de terminer à 110,10 USD, son niveau de clôture le plus élevé depuis la même date.
Les craintes d''une intervention militaire occidentale en Syrie - qui avaient fait nettement grimper les cours du brut depuis le début de la semaine - s'apaisaient quelque peu vendredi, permettant au marché de reprendre son souffle.
"Le rejet de la motion des législateurs britanniques pour une action militaire en Syrie" a apporté du soulagement pour les investisseurs puisqu'il "réduit la perspective d'une réduction imminente de l'offre d'or noir ainsi que des perturbations d'approvisionnement en pétrole du Moyen-Orient", commentaient les analystes de Saxo Banque.
Selon un responsable du Congrès américain, qui a participé à une conférence téléphonique jeudi soir avec la Maison Blanche, le président Barack Obama n'a pas encore pris de décision sur une éventuelle intervention des Occidentaux contre le régime de Damas soupçonné d'être l'auteur d'une attaque chimique contre des civils, la semaine dernière. Le président américain continue d'évaluer les options, selon ce responsable.
La Syrie est un tout petit producteur de pétrole (quelques milliers de barils de pétrole par jour), mais les marchés craignent qu'une intervention internationale ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, région clé pour le brut. Ce sont ces craintes qui ont dopé les cours du pétrole en première partie de semaine.
Les investisseurs continuaient également d'engranger quelques bénéfices à la veille d'un weekend de trois jours aux États-Unis, lundi étant férié en raison de la fête du travail.
afp/jh
(AWP / 30.08.2013 18h31)