Le brut monte, aidé par un dollar plus faible
Vers 16H20 GMT (18H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 111,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,14 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,75 dollar, à 106,78 dollars.
Les prix du brut bénéficiaient d'un accès de faiblesse du dollar, qui baissait après la publication d'un mauvais indicateur économique aux États-Unis.
Les ventes de maisons individuelles neuves ont en effet connu une brusque chute en juillet et essuyé leur plus fort recul depuis plus de trois ans aux États-Unis, selon des chiffres publiés vendredi par le département américain du Commerce.
Un dollar plus faible rend les actifs libellés dans la monnaie américaine, comme le pétrole, plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les opérateurs du marché pétrolier restaient par ailleurs "focalisés sur les développements de l'approvisionnement en Libye et les tensions en Egypte", expliquait Andrey Kryuchenkov, chez VTB Capital.
La réouverture d'un terminal pétrolier en Libye a pesé sur le Brent jeudi, qui, comme le soulignait David Hufton chez le courtier PVM, "n'a pas réussi à profiter de bons indicateurs économiques chinois et européen (publiés jeudi)", gagnant seulement 9 cents à la clôture.
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé jeudi une levée partielle de l'état de force majeure au terminal pétrolier de Brega (est), où les exportations ont repris après plusieurs semaines de fermeture à cause de grèves.
Le conflit en cours entre le gouvernement libyen et des gardes des installations pétrolières, qui s'accusent mutuellement de vouloir tirer profit de la manne pétrolière, ont fait chuter la production du pays, qui s'établit actuellement autour de 670'000 b/j, contre 1,5 à 1,6 million b/j en temps normal.
La NOC avait décrété officiellement mercredi l'état de force majeure dans les terminaux pétroliers de Zueitina, Ras Lanouf, al-Sedra, et Brega, en raison de son incapacité à honorer les contrats de livraison de brut à ses clients.
En Egypte, où les violences de ces dernières jours ont fait près d'un millier de morts, les partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armé début juillet ont appelé à de grandes manifestations pour le "vendredi des martyrs" contre le pouvoir militaire.
"Bien qu'étant le plus grand producteur de pétrole d'Afrique hors pays de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), l'Égypte n'exporte pas de pétrole à cause de sa propre demande très élevée mais occupe une place cruciale dans le marché pétrolier en raison de ses importantes routes d'acheminement (notamment le Canal de Suez et l'oléoduc Sumed, ndlr)", soulignaient les experts de Commerzbank.
Enfin, les échanges n'ont pas été très animés ce vendredi à Londres à la veille d'un weekend prolongé.
Les marchés seront en effet fermés lundi à Londres, à l'occasion d'un jour férié au Royaume-Uni (à l'exception de l'Écosse).
afp/fah
(AWP / 23.08.2013 19h04)