Le prix du pétrole stimulé à l'ouverture à New York par de bons indicateurs
New York : Le cours du pétrole new-yorkais se renforçait à l'ouverture jeudi, soutenu par des indicateurs chinois et européens de bon augure pour la consommation énergétique et permettant de reléguer au second plan la confusion régnant sur la politique monétaire américaine.
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre s'appréciait de 46 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'échanger à 104,31 dollars.
"Le principal facteur de hausse ce matin est lié aux bons chiffres en provenance de Chine, d'Allemagne ou de la zone euro en général, qui reflètent une amélioration de l'environnement économique et par ricochet, laissent entrevoir une augmentation de la demande de pétrole", a remarqué John Kilduff d'Again Capital.
La Chine a de fait vu sa production manufacturière rebondir légèrement en août, marquant une stabilisation après des mois de très fort ralentissement, selon la banque HSBC.
Parallèlement en zone euro, l'activité privée a progressé plus vite que prévu en août, avec un indice PMI s'installant à son plus haut niveau en plus de deux ans.
Ce bond de l'activité privée est en grande partie lié aux performances de l'Allemagne, la première puissance économique de la région, où le PMI a affiché sa plus forte croissance depuis janvier (à 53,4).
Un rebond des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis la semaine dernière, conforme attentes des analystes, limitait toutefois la progression des cours.
Mais, a remarqué M. Kilduff, "ce chiffre reste à un niveau historiquement plutôt bas et n'assombrit pas les bonnes perspectives apportées par les autres indicateurs".
L'ombre de la confusion régnant sur la politique monétaire des Etats-Unis continue en revanche à planer sur le marché.
Selon le compte-rendu de la dernière rencontre du Comité de politique monétaire de l'institution (FOMC) publié mercredi, "quelques" membres "ont suggéré qu'il serait bientôt temps de ralentir le rythme des achats d'actifs" menés par la banque centrale américaine tandis que d'autres recommandaient encore d'être "patients".
Les avis divergeaient parmi les analystes sur l'interprétation de ces propos, certains continuant à croire à l'annonce d'un retrait progressif du soutien de la Fed dès septembre, d'autres misant sur la fin de l'année, voire en 2014.
Les marchés financiers ont vacillé après la diffusion des minutes de la Fed, "ce qui ne crée pas vraiment un environnement favorisant l'attrait pour les actifs risqués" comme le pétrole, a remarqué David Bouckhout de TD Securities.
Le dollar en particulier s'est renforcé, rendant moins attractif le baril de WTI libellé en billet vert pour les investisseurs munis d'autres devises.
afp/rp
(AWP / 22.08.2013 15h44)