Le brut hésite en présence de facteurs divergents
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 109,74 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 7 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 35 cents, à 104,20 USD.
"La prudence semble être le maître mot sur le marché pétrolier (jeudi) avec la Réserve fédérale américaine apparemment divisée sur le timing de la première réduction des rachats d'actifs", expliquaient les analystes de Marex Spectron.
Selon les minutes de la dernière réunion de la Fed publiées mercredi, "quelques" membres du comité de politique monétaire (FOMC) "ont suggéré qu'il serait bientôt temps de ralentir le rythme des achats d'actifs" menés par la banque centrale américaine tandis que d'autres recommandaient encore d'être "patients".
La majorité des analystes estimaient toutefois que ces minutes confirmaient "l'idée que la Fed commencera à ralentir ses rachats d'actifs mensuels lors de la prochaine réunion (du FOMC) mi-septembre", comme le signalait Paul Ashworth de Capital Economics.
La perspective d'une réduction de ces injections de liquidités renforce le dollar, ce qui rend le baril de pétrole moins attractif - car plus coûteux - pour les investisseurs munis d'autres devises.
Pourtant, d'autres éléments permettaient au WTI de gagner quelques dizaines de cents et au Brent de limiter ses pertes.
Ainsi, un rebond de la production manufacturière chinoise en août était de nature à rassurer les investisseurs sur la vigueur de la demande de brut en Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir.
L'indice provisoire PMI des directeurs d'achat publié par HSBC est en effet remonté à 50,1 - son plus haut niveau depuis quatre mois et très au-delà des prévisions - contre 47,7 en juillet.
L'annonce d'un nouveau recul des stocks pétroliers américains oeuvrait également en faveur d'une hausse des cours du brut, les États-Unis étant le premier consommateur mondial de pétrole.
Le Département américain à l'Énergie (DoE) a fait part mercredi d'un recul des stocks de brut (-1,4 million de barils) et d'essence (-4 millions de barils) et d'une légère avancée des stocks de produits distillés (+900.000 barils).
"Les stocks d'essence américains ont reculé par surprise de 4 millions de barils, ce qui indique une robuste demande d'essence alors que la saison estivale des déplacements automobiles touche graduellement à sa fin", soulignaient les analystes de Commerzbank.
afp/jh
(AWP / 22.08.2013 12h49)