Le brut maintient son repli en attendant la Fed
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 109,91 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 24 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 55 cents, à 104,56 dollars.
"Alors qu'on se dirige vers la clôture à Londres, le marché est fermement focalisé sur les minutes de la réunion de juillet du FOMC (comité de politique monétaire de la Fed, ndlr)", qui doivent être diffusées mercredi à 18H00 GMT, signalait Fawad Razaqzada, analyste de GFT Markets.
Ce compte-rendu "pourrait donner des indices sur quand la Fed commencera à ralentir son programme de rachats d'actifs et pourrait donc déterminer la direction du dollar à court terme, ce qui aura à son tour un impact sur tous les actifs en dollars, dont le pétrole", ajoutait-il.
Un dollar en hausse pénalise les actifs libellés dans la monnaie américaine, qui deviennent plus coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises, et vice-versa.
La Fed pourrait commencer à ralentir ses énormes injections de liquidités, réalisées via des rachats d'actifs à hauteur de 85 milliards de dollars par mois, dès septembre si elle considère que la reprise économique américaine est suffisamment solide.
La perspective d'une diminution de ces injections rend nerveux les marchés, qui ont largement profité de cette manne pour investir dans des actifs risqués, dont le pétrole.
Le marché pétrolier restait ainsi assez insensible à la nouvelle chute des stocks de brut américains, un mouvement pourtant habituellement positif pour les cours du brut puisque signe de vigueur de la demande énergétique des États-Unis, le premier consommateur mondial d'or noir.
Selon le département américain de l'Énergie (DoE), les réserves de brut ont ainsi diminué de 1,4 million de barils lors de la semaine achevée le 16 août, soit un peu plus que le recul de 1,3 million de barils anticipé par les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont pour leur part augmenté de 900.000 barils, soit un peu plus que la hausse de 800'000 barils sur laquelle misaient les analystes.
Et les réserves d'essence, toujours surveillées même si la saison estivale des grands déplacements en voiture touche à sa fin, ont de leur côté baissé de 4 millions de barils, plus que prévu (-1,3 million de barils).
Surveillées de près par les courtiers, les réserves de brut à Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), où le pétrole qui sert de référence au WTI s'était accumulé en début d'année, ont poursuivi leur plongeon en reculant de 1,1 million de barils, à 37,4 millions de barils.
afp/rp
(AWP / 21.08.2013 18h31)