Le brut en baisse à New York, suspendu au compte-rendu de la Fed
Vers 13H30 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre cédait 45 cents à 104,66 USD sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les prix devraient être soutenus pour plusieurs raisons, notamment à cause d'une situation au Moyen-Orient toujours délicate, mais on assiste à des prises de bénéfices et une extrême prudence qui domine le marché dans l'attente de ce que va dire la Fed", estime Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion.
Sur le plan de l'évolution de la situation au Moyen-Orient, il note notamment l'entrée en jeu de l'Arabie Saoudite, deuxième pays producteur de pétrole et allié des Etats-Unis, qui apporte son soutien entier à l'armée égyptienne contre les Frères musulmans.
"Si cette alliance avec les Américains vacille, cela peut être une menace sur l'offre", observe Carl Larry.
Les Etats-Unis soutiennent financièrement l'armée égyptienne mais en raison des violences qui sévissent actuellement dans le pays, ils ont prévenu qu'ils revoyaient leur politique à l'égard de ce pays.
Autre raison qui devrait soutenir les prix du baril: les investisseurs opérant sur le marché pétrolier attendaient la diffusion, mercredi à 14H30 GMT par le département américain de l'Énergie (DoE), du niveau des stocks de pétrole américains pour la semaine terminée le 16 août.
Or selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les réserves de brut auraient reculé de 1,3 mio de barils, de même que celles d'essence, toujours surveillées même si la saison estivale des grands déplacements automobiles touche à sa fin.
Les stocks de produits distillés, qui incluent le gazole et le fioul de chauffage, auraient eux progressé de 800'000 barils.
Mais les stocks et le Moyen-Orient restaient dans l'ombre du compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed mercredi, dont la publication est prévue à 18H00 GMT. Celui-ci pourrait en effet permettre aux investisseurs de mieux juger des intentions de la banque centrale américaine.
Certains de ses responsables ont laissé entendre qu'elle pourrait commencer à ralentir dès septembre ses énormes injections de liquidités, à hauteur de 85 mrd USD par mois, une décision qui reste dépendante de la vigueur de l'économie. Les indicateurs récents, contrastés, ne permettant pas de prédire une telle décision, l'incertitude crispe le marché.
La perspective d'une diminution de ces injections refroidit les marchés car elles ont largement poussé les traders à investir dans des actifs risqués, notamment le pétrole.
afp/jh
(AWP / 21.08.2013 16h30)