Le brut hésite malgré de bons chiffres en Europe et les stocks US
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 110,08 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 26 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 20 cents, à 106,63 dollars.
Les cours du pétrole "ont lutté pour avancer (mercredi) malgré de meilleures données économiques en provenance de l'Europe", remarquait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Après avoir passé la majeure de la séance en baisse, le Brent a réussissait à réaliser quelques gains seulement en fin d'échanges européens, tandis que le WTI se maintenait en baisse.
"Il semble que l'amélioration de l'économie ait déjà été intégrée (par les marchés) et que les mêmes inquiétudes sur la demande future continuent de peser sur le moral (des opérateurs)", une partie de la zone euro restant en récession, ajoutait-il.
La zone euro a en effet enregistré un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 0,3% au deuxième trimestre, après six trimestres consécutifs de repli correspondant à la plus longue phase de récession de son histoire, selon les chiffres publiés mercredi par l'office européen des statistiques Eurostat.
Mais certains pays comme l'Italie et l'Espagne, respectivement troisième et quatrième économies de la zone euro, sont restés en récession au printemps (-0,2% et -0,1% du PIB), tout comme Chypre, où l'activité s'est encore contractée de 1,4% au deuxième trimestre.
Les cours du brut se sont également montrés peu sensibles à la chute plus forte que prévu des stocks pétroliers aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir.
"La baisse des réserves ne semble pas avoir eu beaucoup d'impact positif, comme c'est normalement le cas", s'étonnait ainsi Michael Hewson.
Les stocks de brut ont en effet diminué de 2,8 millions de barils lors de la semaine achevée le 9 août, selon les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) publiés mercredi. C'est plus que le recul de 1,5 million de barils anticipé par les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont pour leur part augmenté de 2 millions de barils, soit plus que la hausse de 800'000 barils sur laquelle misaient les analystes.
Et les réserves d'essence, très surveillées alors que la saison estivale des grands déplacements en voiture bat son plein, ont baissé de 1,2 million de barils, alors que les experts tablaient sur un recul de seulement 600'000 barils.
Surveillées de près par les courtiers, les réserves de brut à Cushing (Oklahoma), où le pétrole qui sert de référence au WTI s'était accumulé en début d'année, ont poursuivi leur plongeon en reculant de 1,4 million de barils, à 38,5 millions de barils.
afp/rp
(AWP / 14.08.2013 18h31)